Avec ses 54 habitations, ce village est dans un enclavement sérieux en raison des difficultés d'accès aussi bien pour les automobilistes que pour les piétons sur l'ensemble de ses pistes, trop détériorées, a-t-on constaté. «Depuis toujours, nous vivons dans cette situation. Même ceux qui possèdent des véhicules sont contraints de marcher des kilomètres, parce qu'ils ne peuvent pas accéder jusqu'à leurs maisons avec leurs véhicules», dira un homme, rencontré sur place, épuisé par d'incessants aller-retour entre la route principale et sa maison (2 km environ), en y acheminant, à dos d'âne, ses matériaux de construction. «Vous voyez ! Ma maison est située à près de 2 km de la route principale du village (là où s'arrêtent les véhicules). Donc c'est le seul moyen que j'ai pour faire parvenir à mon domicile tout ce dont j'ai besoin», ajoute-t-il. Les habitants de Tala Aicherine souffrent énormément aussi de l'absence de réseau d'assainissement. «La route principale, seule à avoir été bitumée il y a quelques années, commence encore à se dégrader sérieusement. De surcroît, elle n'a même pas de fossés pour l'évacuation des eaux pluviales, ce qui la transforme en un marécage de boue en hiver», raconte un jeune du village. «Même les travaux en cours de canalisation pour l'alimentation en gaz naturel ont été interrompus moult fois à cause de l'impraticabilité des accès au village», ajoute notre interlocuteur, précisant par ailleurs que près d'une quinzaine de foyers à Tala Aîcherine ne sont toujours pas électrifiés.
