Au Brésil, la délégation algérienne a permis au sport militaire algérien et au mouvement sportif national de s'inscrire dans l'histoire du sport mondial. Le titre de champion du monde de l'équipe militaire de football et les très honorables performances d'une jeune équipe d'athlètes, de judokas et de boxeurs ne sont pas le fruit du hasard. Avec le soutien permanent du haut commandement de l'Armée nationale populaire (ANP), les responsables du sport militaire, à leur tête le général Meguedad Benziane qui a fait confiance à l'encadrement local, la délégation algérienne s'est illustrée de plus belle. Cet encadrement croyait en les possibilités des jeunes militaires qui n'avaient d'autres objectifs que de se battre jusqu'au bout pour représenter dignement l'Algérie. En effet, au pays où le foot est roi, l'Algérie a réalisé un meilleur parcours par rapport à Hyderabad 2007, en décrochant la médaille d'or en football. Ce qui dénote l'émergence du sport militaire algérien dans le concert mondial. Faut-il rappeler qu'à Rio de Janeiro, 111 pays étaient présents à ces joutes où des athlètes de haut niveau ont pris part dans différentes disciplines. Ce sont les mêmes sportifs qui participent aux Jeux olympiques. Au-delà de l'historique exploit enregistré par les footballeurs, la jeune équipe d'athlétisme n'a pas démérité, car depuis la médaille d'or du 800 m, remportée par Djabir Saïd Guerni aux Championnats du monde de Paris 2003, l'athlétisme algérien n'a glané aucune médaille chez les seniors. En terre brésilienne, l'athlétisme, le premier sport olympique, a retrouvé le chemin du podium et de la consécration. Le sauteur Nima Issam s'est adjugé la médaille d'argent au concours du triple saut. Alors que son coéquipier Imed Touil (ex-champion du monde junior du 1500 m), engagé dans l'épreuve du 1500 m, a pris la 3e place dans une course tactique. Motivation A défaut du podium, les 5e et 6e places au 5000 m de Rabah Aboud et Mounir Miout valent des médailles. Vu qu'ils ont battu leur record personnel et sont parvenus à réaliser les minima A fixés par l'IAAF pour la participation aux prochains Mondiaux d'athlétisme. Il faut dire que les meilleurs fondeurs algériens se sont surpassés face aux stars kényanes, éthiopiennes, ainsi que du Bahreïn ou du Qatar (d'origine africaine). Dans les courses du sprint, les athlètes algériens ont réalisé les meilleurs classements en atteignant les finales. Avec plus d'expérience dans la compétition internationale, ils auraient pu décrocher des médailles. Le sprinteur Rahmani Miloud et l'équipe du relais 4x400m, qui ont manqué de rythme dans les jambes, ont raté de peu le podium, soit à quelques centièmes de secondes. La sélection militaire d'athlétisme a de beaux jours devant elle en prévision des prochaines échéances. L'engagement et la motivation affichés par l'encadrement et les athlètes sont plus que prometteurs. La boxe militaire algérienne n'était pas du reste, puisqu'elle a été à la hauteur de l'objectif escompté. Nos boxeurs ont fait preuve d'une grande détermination et d'un engagement exemplaire. Malgré l'arbitrage «maison», qui a été hué par le public, les boxeurs Ouadahi Mohamed (médaille d'argent) et Chadi Abdelkader (médaille de bronze) ont réussi à relever le défi. Le reste de l'équipe a été également victime d'un arbitrage partial. Ceci n'a pas empêché l'équipe de boxe militaire de soigner son palmarès. En judo, si les gros calibres des tatamis du niveau mondial n'ont pas permis au judo militaire algérien de se distinguer en individuel, nos judokas n'ont pas manqué de s'illustrer en remportant pour la première fois dans l'histoire du judo militaire algérien une médaille de bronze. Autant dire que c'est un véritable exploit pour les militaires algériens. Le général Meguedad Benziane, directeur des sports militaires au MDN, avait toutes ses raisons d'être satisfait quant aux excellents résultats enregistrés par ses équipes lors des 5es Jeux mondiaux. Rendez-vous est pris dans quatre ans en Corée du Sud.
