«Ils combattront l'arabité de l'Algérie sous prétexte qu'il y a des minorités aux spécificités non arabes. Puis, ils combattront l'Islam en prétextant qu'il existe des minorités chrétiennes et juives». Ensuite, ils attaqueront toutes les religions en affirmant qu'il y a des athées en Algérie. Et ainsi de suite, jusqu'à la dissolution de tous les fondements de notre identité nationale et culturelle, telle que définie dans la Déclaration du 1er Novembre ». Dans cette citation, Abdelhamid Mehri, ancien patron du FLN et figure emblématique de la politique algérienne post-indépendance, ne s'exprime pas par nostalgie, ni par peur du changement. Il parle en visionnaire, en homme d'Etat qui a vu les mécanismes par lesquels une nation peut être lentement décomposée. Il dénonce une stratégie pernicieuse, graduelle, qui commence par semer le doute sur l'arabité, l'Islam, puis toute forme de repères partagés. C'est une alerte : à trop vouloir être tout, un pays risque de ne plus être rien. Mehri, le rempart contre la dilution identitaire Ce que nous rappelle Abdelhamid Mehri, c'est que l'Algérie ne peut être forte qu'en assumant sa mémoire, ses racines, ses choix historiques. La Déclaration du 1er Novembre 1954, acte fondateur de la révolution, n'est pas un document figé. C'est une boussole. Elle définit l'Algérie comme une nation arabe, musulmane, souveraine..