Depuis le début du mois de ramadhan, le centre culturel Malek Bouguermouh de Bordj Mira ne désemplit pas. Et pour cause, des rendez-vous sont donnés pour des soirées d'animation artistique que l'association socioculturelle Tiguelzi n'riff, avec le soutien de la direction de la culture de Béjaïa et du TRB, a tenu à organiser. Au programme, du théâtre, du chant, de la poésie et du monologue. Les premières soirées consacrées au théâtre ont vu défiler des troupes théâtrales venues notamment d'Oran, de Boumerdès et de Constantine. C'est ainsi que le théâtre régional d'Oran a ouvert le bal par la présentation d'un spectacle intitulée El houb Khidâa (l'amour est trahison) pour se poursuivre avec deux autres pièces théâtrales programmées pour deux autres soirées. Dernière leçon du théâtre régional de Boumerdès et un autre spectacle intitulé Yejrah, yidawi (il blesse, il guérit), ont été présentés au grand bonheur d'un public avide d'animation notamment durant ce mois sacré. Le théâtre cédant la place à la chanson, c'est le chanteur kabyle Brahim Tayeb qui a fait escale dans la localité pour gratifier le public d'un récital, la nuit du dimanche passé. L'auteur d'Ussan nni, accompagné de son orchestre, a su le temps d'une soirée faire renouer son auditoire, composé de différentes tranche d'âge, avec la chanson à texte en interprétant le meilleur de ses œuvres. Passant du luth à la guitare, l'artiste a étalé son répertoire riche et varié dans une ambiance des plus belles. Si laâdil, Ul yeduqussen, Ussan nni, ansiyi ou intas, ont été des moments forts, partagés avec un public qui a su répondre par un silence religieux lors de l'interprétation et des tonnerres d'applaudissements à la fin de chaque chanson. Le théâtre monologue n'est pas en reste pour ces soirées ramadhanesques, et c'est le comédien Salim Yabdri, venu d'Oran, qui a égayé la première soirée du rire. Aussi, un deuxième spectacle de ce genre, présenté par Mourad Saouli de Sétif, était prévu pour le 20 de ce mois. Ces soirées d'animation artistique qui se poursuivront jusqu'au 27 de ce mois verront, par ailleurs, la programmation d'une soirée poétique, une soirée pour la projection du Film Amazigh et un spectacle de magie. Il va sans dire que cette animation durant les soirées de ce mois sacré sont pour la population locale une occasion pour rompre avec la platitude des longues journées de jeûne.
