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Révolution des mentalités
La chronique de Ghaleb Bencheikh
Publié dans El Watan le 09 - 09 - 2009

Dans cette halte, aujourd'hui, nous observons une pause afin de souligner l'intérêt capital que nous portons à cette notion du progrès et pourquoi nous lui avons accordé tant d'importance. En réalité, nous essayons depuis le début de déconstruire cette notion. Parce qu'elle participe de l'idée que nous nous faisons de la civilisation de nos jours. Est-elle techniciste et matérialiste, fondée sur les avancées technologiques ? Ou a-t-elle besoin d'un esprit nouveau insufflé par une saine compréhension des préceptes moraux et des commandements religieux ? La réponse affirmative à la seconde question est celle que nous croyons fondamentalement. Aussi, nous ne voulons pas que la dimension spirituelle de la civilisation soit atrophiée par l'œuvre obscurantiste destructrice de ceux qui s'opposent à toute évolution au nom de – l'avons-nous déjà dit – la fameuse « innovation blâmable ». Laquelle innovation n'est qu'un égarement. Et tout égarement mène inéluctablement en enfer. Avec ce raisonnement, tout se fige et tout se calcifie. Il ne reste plus que le taqlîd, l'imitation mécanique servile des pieux anciens, es-salaf es-sâlih, que Dieu, exalté soit-il, les agrée, selon la formule consacrée. Or, ce sont des hommes et nous sommes aussi des hommes, a clamé justement l'un d'eux, Abou Hanîfa, à propos de ses devanciers. Nous avons l'obligation de réfléchir et de produire tout comme ils ont fait, si nous voulons nous débarrasser des scories de l'histoire. Il n'y a aucune raison de sacraliser l'œuvre humaine sédimentée sur plusieurs siècles pour respectable qu'elle soit.
C'est à une refondation de la pensée que nous appelons. Au-delà du simple toilettage ou le bricolage de circonstance. Et c'est une véritable révolution des mentalités que nous devons opérer. Dédoublée d'un réel polissage des cœurs que nous devons accomplir. Le cœur est le seul organe de perception par excellence. Sera-t-il sain et pur et tout l'être humain devient un élément valable et porteur d'un projet de fraternité. S'endurcira-t-il et il sera verrouillé, et voilà que l'être humain grèvera les chances de bâtir une société solidaire. Alors, l'idée que nous nous faisons de la civilisation sera soutenue par l'avènement d'une ère promise de société ouverte et démocratique. Elle sera étayée par l'Etat de droit, par l'indépendance de la justice et par le sentiment réel de liberté. La liberté de conscience, d'expression et de création n'est pas négociable. Le pluralisme, la déconnexion de la religion des affaires politiques, l'autonomie du sujet, l'égalité de tous les citoyens devant la loi, et l'équipartition des richesses permettent de consolider l'édifice démocratique. Et ce sont surtout les relations harmonieuses hommes/femmes qui assoient tout le projet social et politique de la nation. L'égalité foncière, fondamentale et ontologique entre les êtres par-delà leur genre doit s'inscrire dans le droit et dans les faits. Plus personne ne s'érigera en censeur contre quiconque au nom d'une perception forcément erronée de l'adhésion à une doctrine religieuse. Plus personne n'essayera au nom du divin de capter la conscience d'autrui ou de lui faire son bonheur malgré lui. L'atteinte à la dignité humaine dans sa composante féminine est un scandale intolérable. L'importance de ce sujet et sa sensibilité nous recommandent de lui consacrer certaines des chroniques à venir. Enfin, la désacralisation de la violence est le leitmotiv que nous scandons jusqu'au ressassement. Elle vient compléter les données premières requises quant à l'élaboration d'une civilisation humaniste et philanthropique. L'idée du progrès que nous nous en faisons permet d'y tendre asymptotiquement.

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