Le climat politique autour de l'organisation séparatiste, Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), et de son chef Ferhat Mehenni semble de plus en plus tendu en France. Particulièrement après l'interdiction signifiée par la préfecture des Yvelines à propos du rassemblement qui devait lui permettre dimanche 14 décembre dernier de déclarer symboliquement l'indépendance de la Kabylie. Après l'interdiction de la réunion de dimanche, les autorités françaises ont envoyé un signal clair : la France n'est plus un terrain d'accueil pour ses activités politiques. Cet événement a marqué un tournant pour le MAK et son chef, qui pourrait bientôt être contraint de quitter le territoire français, avec des conséquences importantes pour son statut de réfugié et son avenir en Europe. Ferhat Mehenni, réfugié politique en France, fait face à plusieurs violations de la législation française qui pourraient mener à son expulsion. La première violation concerne la tenue de la réunion interdite par la préfecture des Yvelines. Bien que bénéficiant du statut de réfugié politique, Mehenni a décidé d'organiser un rassemblement aux salons Hoche, dans le 8e arrondissement de Paris, pour proclamer l'indépendance de la Kabylie, en dépit du refus des autorités françaises. Cette initiative va à l'encontre des lois qui encadrent les activités politiques des réfugiés en France, ce qui soulève de sérieuses préoccupations quant à son respect des règles d'asile. La deuxième infraction concerne l'enregistrement de l'organisation du MAK. Officiellement, ce dernier a été inscrit comme une association en France, ce qui lui permet de bénéficier de certains droits et avantages. Cependant, l'orientation politique du MAK, ainsi que ses activités revendiquant l'indépendance de la Kabylie, ont fait de cette organisation un acteur politique d'une nature différente, ce qui va à l'encontre des statuts des associations en France. Le fait que Mehenni ait transformé une association en une organisation politique est un délit administratif, passible de sanctions sévères, y compris la dissolution de l'organisation et des amendes substantielles. Enfin, la troisième violation pourrait être la plus grave aux yeux de la justice française. Ferhat Mehenni s'est autoproclamé porte-parole de la Kabylie et a régulièrement revendiqué parler au nom des Kabyles, sans avoir de mandat pour le faire. Cette prétention à représenter un «peuple» entier sans légitimité réelle a suscité l'indignation parmi les Kabyles eux-mêmes, certains envisageant même de porter plainte contre lui pour usurpation de leur voix. Ce climat de mécontentement, couplé à des accusations de manipulation et de fausses déclarations, pourrait entraîner une action en justice, renforçant encore la pression sur Mehenni et le MAK. Les violations de la loi française par Ferhat Mehenni et son mouvement pourraient bien conduire à son expulsion. En raison de ses agissements, il risque de perdre son statut de réfugié, et les autorités françaises pourraient décider de le renvoyer dans son pays d'origine. Les autorités ont déjà montré leur fermeté à son égard en interdisant la réunion de Versailles, et il semble que le climat politique se détériore rapidement pour lui. En cas de nouvelle violation, la France pourrait décider de dissoudre l'association MAK et d'expulser Mehenni, mettant ainsi fin à son influence politique en exil. L'avenir de Ferhat Mehenni et du MAK en France semble incertain, et la décision des autorités françaises sera cruciale pour déterminer si la France restera un refuge pour cet «opposant» ou s'il sera contraint de quitter le territoire. Et dans ce cas, sera-t-il extradé vers l'Algérie où il a été condamné à plusieurs reprises ou sera-t-il invité à choisir un autre pays, et là, ce sera soit le Maroc soit Israël, les deux seuls pays qui le soutiennent en sous-main. Les mois à venir seront décisifs pour l'existence de l'organisation et de son leader.