Les équipes médicochirurgicales de transplantation rénale du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Ibn Rochd de Annaba ont réalisé, mercredi et jeudi derniers, deux greffes rénales, a indiqué le Pr Ahcène Atik, chef de service de néphrologie et président de la commission médico-administrative de la transplantation rénale. Assistée de l'équipe du Pr Chaouche d'Alger, l'équipe de néphrologie de Annaba a confirmé ainsi sa capacité dans la prise en charge des greffes rénales réalisées par des compétences nationales. Quatrième du genre depuis 2006, cette opération qui a concerné deux couples – deux frères et une mère et sa fille – a duré 5 heures. Originaires respectivement de Souk Ahras et Annaba, «les deux insuffisants rénaux chroniques subissaient depuis plusieurs années des séances régulières de dialyse», explique le Pr Atik qui a transféré, hier, ses deux patients transplantés à son service de néphrologie à l'hôpital Ibn Sina, où ils séjourneront entre 3 à 4 semaines. «Pour ce faire, 10 couples — donneurs et récepteurs — ont été sélectionnés pour subir des préparations cliniques et paracliniques, dont la mission est assurée par un panel de médecins pluridisciplinaire. A l'issue, nous avons retenu quatre couples pour le CHU de Annaba. Hormis les deux interventions réalisées avec succès, les deux autres couples seront pris en charge avant la fin décembre 2011», précise le même praticien. Pour le Pr Kadi, «cette intervention n'est qu'un début. Nous comptons pérenniser, avec l'équipe du Pr Atik, cette pratique à long terme à l'effet d'améliorer la qualité de vie de nos patients. Avec l'inscription prochaine d'un nouveau centre de dialyse, nous nous attellerons à le renforcer par un centre pluridisciplinaire nécessaire pour la greffe rénale». Venant s'enquérir de l'état de santé des deux patients greffés, le président de l'association SAFA n'a pas caché sa satisfaction quant à cette réussite, qui, selon lui, soulagera des milliers d'autres hémodialysés en attente de transplantation. «Notre région dispose de compétences avérées dans la transplantation rénale. Il suffit de leur accorder les moyens nécessaires pour qu'ils excellent dans le domaine. A ce titre, je lance un appel en direction de l'Etat afin d'octroyer à nos médecins les moyens pour soulager plus de 14 500 malades assujettis à des dialyses permanentes, dont 500 à Annaba.»
