Ainsi, l'inamovible secrétaire de l'Union de wilaya demeure lui-même à son poste depuis 1993, situation qui a conduit au blocage de l'alternance dans la majorité de la soixantaine d'entreprises et établissements publics sous l'obédience de l'UGTA. Durant cette longue période et jusqu'à ce jour, nous a-t-on confié, des luttes intestines continuent de structurer les rapports entre employeurs et salariés mécontents du choix imposé ou de la reconduction pure et simple des mêmes personnes au niveau de la représentativité syndicale. Le procédé fort connu de la manœuvre étant d'étouffer toute tentative de manifestation à caractère revendicatif, ce qui fait le jeu de nombreux employeurs, assure-t-on. Notre source cite des cas édifiants de l'hôpital de Boudiaf, Sonatrach et la SNTR où les sections syndicales au sein de ces entreprises restent les mêmes, malgré l'expiration des mandats électifs des élus, et n'ont pas fait l'objet de renouvellement depuis plusieurs années. Le maintien à leurs postes des mêmes personnes arrange, semble-t-il, les employeurs et obéit, surtout, indique-t-on, à des critères plutôt de docilité et d'inféodation de ces «représentants syndicaux» des travailleurs vis-à-vis de leurs employeurs souvent en connivence avec l'Union de wilaya contre la volonté de la majorité des travailleurs. Ainsi, assure notre source, le syndicalisme se trouve dévoyé de sa principale mission qui est la défense des intérêts moraux et matériels des salariés dans un cadre démocratique, transparent et régulier assuré par des élections. Trois secrétaires nationaux ont été désignés par la Centrale syndicale, arrivés il y a quelques mois à Béchar, en vue de procéder à l'installation d'une commission préparatoire du Congrès de l'Union de wilaya.
