Plusieurs citoyens habitant la ville de Sour El Ghozlane, 35 km au sud de Bouira, sont venus se plaindre de l'eau qui coule dans leurs robinets. Selon eux, cette dernière serait non potable de par sa qualité qui laisse à désirer, avec une couleur jaunâtre et un goût inhabituel. Selon nos interlocuteurs, cela fait plus de deux semaines depuis que la qualité de cette eau s'est dégradée. Des citoyens ayant constaté cette dégradation ont vite alerté les différents services dont l'APC et l'unité de l'Algérienne des eaux de la même ville. Cette situation est due, selon les dires de plusieurs citoyens « à des désagréments causés par les travaux d'un chantier implanté en ville qui a endommagé les conduites d'AEP et des eaux usées ». Contacté, le P/APC de Sour El Ghozlane a nié catégoriquement tout en confirmant qu'il s'agit bel est bien d'une eau sale et impropre à la consommation. La même version a été relatée par un responsable de l'ADE qui a souligné que cette défaillance est due à la diminution du barrage de Oued Lakhal qui est à sa troisième position et à la vétusté des équipements du réseau d'alimentation. Ce dernier, alimente pour rappel, la commune de Sour El Ghozlane et plusieurs régions du sud de la wilaya de Bouira. Etrange ! Si les responsables concernés sont conscients du danger qui pourrait se produire à cause de la saleté de ces eaux, alors pourquoi ils n'ont pas procédé à la fermeture de ce réseau et par-là procéder aux réparations nécessaires ? Ou pourquoi ils n'ont pas mené des campagnes de sensibilisation pour informer la population, 53 000 selon le président de l'APC, de ce danger. Mais, comme témoignent certains citoyens « nos responsables réagissent une fois que l'irréparable s'est produit ». Du côté de l'hôpital de Sour El Ghozlane aucun cas n'a été enregistré. Par ailleurs, un autre responsable au niveau de la direction de l'hydraulique a confirmé que le barrage d'Oued Lakhal, d'une capacité de 30 millions de m3, est presque vidé. Sa capacité actuelle est estimée à 9000 m3. Les citoyens sont contraints d'acheter des citernes ou de s'approvisionner de quelques puits réalisés par des particuliers.
