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Quand Azal chante l'« acewiq »
Publié dans El Watan le 29 - 09 - 2009

L'émotion demeure le meilleur langage. Et Azal joue admirablement sur ce registre. Peintre, sculpteur, styliste, l'artiste est toujours à la recherche de l'inaccessible. Cette fois-ci, son aventure l'emmène au chant lyrique, sur les pas de Taos Amrouche.
Paris : De notre correspondant
Il fallait du courage, de la persévérance et surtout de la folie pour entamer un tel voyage dans le temps. Azal, Farid Belkadi pour l'état civil, en a à revendre. Et comme le présent n'est que le prolongement d'un passé qui ne passe et que l'avenir n'est qu'hypothétique, Azal continue son long travail sur la mémoire, les mémoires. Il n'a pas choisi la facilité en s'emparant des « icewiqen », chants lyriques berbères. L'« acewiq » accompagnait les gestes quotidiens, il peut être une complainte, un moment de joie ou même une épopée, une odyssée. Artiste à l'appétit insatiable, Azal se joue des modes et des styles. Dans cette aventure, il est accompagné d'une harpe, grâce à Kamila Adli, une des rares harpistes algériennes, de Jean-Philippe Rykiel, non-voyant et maître incontestable du clavier et du flûtiste Moussa Kaci. Rares sont les artistes à avoir arpenté les chemins escarpés des « icewiqen ». L'art lyrique n'est pas l'autoroute qui mène directement au succès commercial, à la fortune. Farid ne cherche pas à démontrer, il donne à voir, à entendre. Son extrême sensibilité fait de lui un artiste tout le temps à la limite de la rupture. C'est par l'accumulation des fines couches, une rare maîtrise personnelle de la lumière et aussi par son implication qu'il nous fait rentrer dans l'intime. D'où son cheminement artistique.
Que ce soit sa période académique, un classicisme empreint d'orientalisme, où l'on remarque une forte influence de Dinet et de Delacroix, ou, déjà plus personnel, ses portraits de plus en plus stylisés, l'ancien élève des Beaux-Arts d'Alger accapare un univers original et pose ses pas sur ceux de Taos Amrouche. « La Kabylie, chez lui, est un village qui donne l'universalité. C'est une Kabylie généreuse, ouverte. Il serait injuste de l'enfermer dans un pays, tant ses influences et ses inspirations dépassent largement les frontières d'un Etat. C'est un peintre libre qui se vit comme tel », note l'un de ses amis. Aujourd'hui,Azal Belkadi reprend le flambeau du chant lyrique en lui cherchant l'universalité. Son ouverture aux différents horizons artistiques donne une nouvelle profondeur à son œuvre. Le 26 septembre il devait rendre hommage à la diva, l'unique Taos à l'Eglise des Billettes à Paris, en interprétant quelques chants de son répertoire. Et d'autres textes anciens aussi, qu'il ne cesse de recueillir en Kabylie, dans le peu de mémoire vivante qui subsiste, qu'il vole à l'oubli. Avec à ses côtés le poète Boualem Rabia, il trace une nouvelle voie, à la fois ancienne et révolutionnaire. Pour sublimer la femme kabyle, la gardienne des trésors oubliés.


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