La célébration de la Journée mondiale du tourisme, coïncidant avec la date du 27 septembre de chaque année, a été l'occasion pour les responsables de la wilaya de Bouira, à leur tête le wali Ali Bouguerra, pour rappeler la nécessité de la mise en valeur du patrimoine naturel de la région en perspective du développement de nouveaux créneaux touristiques attractifs. Le wali qui effectuait une visite d'inspection à Tikjda en compagnie des responsables concernés, à l'image des directeurs du tourisme, de la culture, de la jeunesse et des sports, de l'urbanisme, du Parc national du Djurdjura et du conservateur des forêts, tenait à accélérer la cadence des travaux de réalisation des différentes structures d'accueil à ce niveau. Cependant, si des projets divers sont venus renforcer la station climatique de Tikjda et par-là offrir de nouvelles commodités aux visiteurs, l'accent a été mis sur le volet de la préservation et de la réhabilitation de l'espace naturel dans le respect absolu des normes reconnues en matière d'écotourisme. Ainsi donc, le Parc national du Djurdjura au côté du secteur de la jeunesse, ont initié des projets d'importance capitale pour la restitution du caractère écologique de cette station climatique. Il s'agit du centre d'accueil et de sensibilisation, et de l'écomusée projeté dans un proche avenir par le Parc national du Djurdjura. Le directeur de cet organisme que nous avons interrogé sur place dira que d'autres projets similaires vont incessamment voir le jour dans d'autres régions du Djurdjura, à l'image de Tizi n'Tleta (Ouadhias) et des Ouacifs dans la wilaya de Tizi Ouzou. Pour notre interlocuteur, « l'objectif est de mieux sauvegarder le caractère naturel du site, mais aussi de vulgariser la culture écologique et le patrimoine naturel local ». Les deux structures (écomusée et centre de sensibilisation) contiendraient des équipements à même de permettre une meilleure prise en charge du volet scientifique et de recherche en pleine nature. Les deux projets seront livrés au plus tard dans six mois, apprend-on sur place. Côté finances, les deux projets coûteront au Trésor public un peu moins de 8 millions de dinars pour l'écomusée et plus de 14 millions de dinars pour l'unité de sensibilisation. Dans le secteur de la jeunesse et des sports, dont les structures sont mises sous la coupe du CNSLT (Centre national des sports et loisirs de Tikjda), le site sera gratifié d'une salle OMS d'une qualité supérieure dont les normes de construction seront en adéquation d'avec le cadre naturel de son installation. Selon les techniciens chargés du suivi du projet, des équipements d'importation seront utilisés dans la réalisation dudit projet. Reste seulement que le projet de réalisation d'une piscine olympique qui, apprend-on, sera délocalisé vers la localité de Bechloul. Une décision que certains habitués des lieux regrettent, eux qui préfèrent voir cette structure réalisée à Tikjda et voir la localité de Bechloul bénéficier d'un autre projet similaire. Pour ce qui est des structures d'accueil, la capacité d'accueil du CNSLT sera incessamment renforcée avec la réhabilitation de l'ex-hôtel Djurdjura et du chalet du Kaf. 200 autres lits sont attendus à la fin des travaux dont le coût est estimé à quelque 25 milliards de centimes. Ainsi, et en plus des travaux d'aménagement de parking et d'autres aires de jeux, instruction a été donnée pour la préparation d'un festival local qui aura pour théâtre le site de Tikjda. Ce sont donc autant d'initiatives dont la finalité est de redynamiser le tourisme de montagne à ce niveau tout en gardant le caractère naturel des lieux.
