Alors que les traces des inondations de la semaine passée n'ont pas encore été effacées, un autre déluge d'eau, de coulée de boue et de gravats s'est encore abattu sur la ville d'El Milia. Celle-ci s'est réveillée, vendredi dernier, sur un autre épisode de ces intempéries qui ont davantage accentué les dégâts dans le réseau routier, devenu désormais impraticable. De nombreux citoyens, dont les maisons ont été inondées, ont subi d'importants dégâts matériels, selon ce qu'on a pu constater dans certains quartiers. Des localités entières ont également été isolées à la faveur des fortes précipitations de pluie qui n'ont pas cessé de s'abattre sur la région durant toute la nuit de jeudi à vendredi derniers. De grandes quantités de boue et de gravats ont été entraînées par le déchaînement d'un déluge d'eau pour être déversées au centre-ville où la circulation est devenue difficile. Le maire, accompagné de certains agents de l'APC qui ont sillonné la ville et certains quartiers périphériques à bord d'un véhicule de service le lendemain de la nuit de ces intenses précipitations, n'ont fait que constater les dégâts causés par ces intempéries. Des ouvriers de l'Office national d'assainissement (ONA) ont été réquisitionnés en ce jour de repos pour tenter de déboucher les regards et les réseaux d'évacuation des eaux pluviales obstrués. Un engin a été dépêché à la cité T'har pour dégager la route où un enfant a failli être emporté par un torrent avant d'être tiré précipitamment d'un caniveau par un passant. Justement, la route menant à ce quartier, ainsi qu'aux localités de Labbadeche et Ouled Anane, a été coupée à la circulation. Des fossés on pris forme dans cette route qui attend d'être aménagée au béton bitumineux par un entrepreneur qui s'est éclipsé, selon des habitants, tout juste après avoir lancé les travaux. Selon des propos recueillis auprès des mêmes interlocuteurs, ce quartier est isolé de la ville depuis une semaine après que la circulation a été interrompue, en dépit de l'intervention d'un engin dépêché sur les lieux pour niveler un sol qui ressemble à s'y méprendre à un oued de pierre. La cité Lakhnak où des travaux de réalisation d'un projet d'amélioration urbaine sont en cours est, elle aussi, menacée d'isolement après l'effondrement d'une partie de la route, bitumée pourtant il y a quelques jours, au niveau d'un canal. Au vu des dégâts causés à ce projet qui n'attendait que quelques retouches pour être achevé, celui-ci nécessitera une autre enveloppe financière pour être remis à un état qui effacera les formes de triche constatées dans sa réalisation. Prenant leur destin en main, de nombreux citoyens n'ont pas attendu l'intervention des services concernés préférant, pelles en main, se mettre au travail pour désobstruer les canaux bouchés et nettoyer leurs quartiers transformés en véritables pataugeoires. Ces inondations ont suscité de fortes appréhensions chez de nombreux citoyens, qui craignent que ce qui vient de se passer ne soit qu'un avant-goût de ce qui attend cette ville à l'approche d'un hiver, qui s'annonce rude non pas par son froid habituel, mais par les risques d'une catastrophe.
