Ces dernières années, avec ses 750 000 habitants, la wilaya de Annaba étouffe. Son tissu urbain saturé n'est plus en mesure de répondre aux besoins d'habitat de sa population. Le tiers de cette dernière est logé dans des bidonvilles, ceinturant la commune chef-lieu de wilaya et la banlieue. Ils représentent, selon des sources communales, quelque 60 000 demandeurs de logement enregistrés par les douze communes de la wilaya. Les différents programmes étatiques de la réalisation de logements sociaux dans la wilaya ne sont guère suffisants. Le seuil de l'intolérable est ainsi atteint, et la colère couve au sein de ces populations, notamment celles des bidonvilles de la commune de Annaba à laquelle un recasement avait été promis à la veille des élections présidentielles. Le mécontentement est accentué par les dernières inondations, où plusieurs dizaines d'habitations se sont écroulées sous les pluies torrentielles. Depuis, rien n'a été fait, si ce n'est quelques opérations de recasement. La situation est identique dans les communes rurales. C'est dire que la réalisation de 4 915 unités rurales, où seules 2 234 sont achevées et 2 569 en cours de réalisation, n'est pas faite pour sédentariser les fellahs et autres habitants de la banlieue, à vocation agricole. En plus des 5 157 logements socio-participatifs (LSP) et 6 486 socio-locatifs (LSL) à Annaba, El Bouni, Boukhadra et El Hadjar qui n'ont pas été achevés dans leur totalité pour être attribués.
