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FIFA : Infantino joue sur du velours
Publié dans El Watan le 29 - 12 - 2018

Gianni Infantino, le président de la FIFA, est sur le point de boucler sa campagne électorale en prévision du congrès de la Fédération en juin prochain à Paris.
L'homme qui a succédé à Joseph Sepp Blatter à la tête de la FIFA le 26 février 2016 s'est lancé dans la course à sa propre succession dès les premiers mois de son intronisation.
Il a tiré les marrons du feu après le Fifagate qui a décapité l'instance faîtière en 2015. Une fois Joseph Sepp Blatter et Michel Platini, qui lui a mis le pied à l'étrier à l'UEFA, devenus persona non grata, Gianni Infantino a jeté les bases de sa stratégie d'accaparement de tout l'appareil de la FIFA. Des bouleversements à tous les niveaux ont été opérés.
Tout ce qui représentait une menace pour lui a été dilué. Exploitant à fond le Fifagate, il s'est débarrassé de tous les hommes qui pouvaient représenter un danger pour son ambition. Exit l'Allemand Joackim Eckert et le Suisse Cornel Borbély, deux magistrats qui présidaient la commission d'éthique de la FIFA.
Durant les premiers mois de son mandat, des présidents de confédération, jugés très proches de Joseph Sepp Blatter, sont sortis par la petite porte, à l'instar de Issa Hayatou, l'ancien président de la CAF. A l'époque, de forts soupçons ont pesé sur Gianni Infantino au sujet de sa supposée implication dans le changement intervenu à la tête de la CAF. Une procédure aurait été ouverte contre lui par la FIFA.
Gianni Infantino a consacré les 3 premières années de son règne à préparer sa réélection pour un second mandat à la tête de la FIFA. Pour parvenir à ses fins, il a eu recours à la stratégie gagnante à tous les coups.
C'est-à-dire les promesses électoralistes. Pour réussir son coup, le président de la FIFA a élaboré trois propositions alléchantes financièrement, le nerf de la guerre, et qui vont lui apporter l'adhésion des voix qu'il drague depuis bientôt 3 ans.
A savoir gonfler au maximum les profits et revenus des fédérations, ligues, clubs et joueurs. Après avoir acté la décision d'organiser la Coupe 2026 à 48 équipes (janvier 2017), il a donné un coup d'accélérateur à son projet d'un Mondial à 48 qualifiés, lors du sommet de l'exécutif de la FIFA réuni à Doha (Qatar) du 11 au 13 décembre 2018, où il a obtenu l'accord de la majorité des participants à la réunion pour passer au Mondial à 48 équipes à la Coupe du monde 2022 au Qatar… sans avoir consulté le pays qui accueillera la grande fête du football en hiver (21 novembre-18 décembre) 2022.
Un Mondial 2022 à 48, fer de lance de sa campagne
Sur-le-champ, une commission a été montée avec l'objectif de procéder à une étude de faisabilité qui rendra ses conclusion en mars prochain à Miami, en Floride, et qui sera soumise au vote au congrès de juin 2019 à Paris, là où Gianni Infantino compte bien décrocher sa réélection à la tête de la FIFA. Il est sûr de son coup, qu'il a pris soin de bien préparer depuis des mois.
En octobre 2018, à Kuala Lumpur, en Malaisie, il a pratiquement ficelé son projet avec la bénédiction de Salman Al Khalifi, président de la Confédération asiatique de football (AFC), son malheureux adversaire au second tour de l'élection de la FIFA en février 2016. Gianni Infantino n'a même pas attendu la réponse du Qatar pour savoir si oui ou non ce pays peut organiser une Coupe du monde à 48 équipes.
L'Emirat a concouru pour une Coupe du monde à 32 équipes. Il a répondu à toutes les conditions contenues dans le cahier des charges, c'est-à-dire disposer de 8 stades qui seront livrés en 2020, deux ans avant le tournoi, un calendrier des compétitions qui s'étalera sur 22 jours au lieu de 32…
Un tournoi à 48 qualifiés nécessitera plus de moyens. Le Qatar peut-il les réunir d'ici 2022 ? Difficile de le savoir. Les Qataris ont pris soin de rappeler qu'«une Coupe du monde à 48 équipes en 2022 au Qatar, c'est l'idée de la FIFA».
Le projet de Gianni Infantino aura des prolongements extra-sportifs. Si le Qatar doit organiser un Mondial à 48 équipes, il aura nécessairement besoin de «l'aide» des pays voisins pour héberger une partie des visiteurs. L'Iran s'est dit prêt à voler au secours du Qatar pour gêner l'Arabie Saoudite et les pays de la coalition qui ont imposé un embargo au petit émirat.
Gianni Infantino n'aura aucune difficulté à obtenir le feu vert du congrès (211 fédérations) pour faire passer son projet en juin à Paris. C'est une promesse de campagne qui lui garantira l'adhésion de la majorité des associations.
Surtout celles sur lesquelles s'appuyait Joseph Sepp Blatter pour gagner les élections. 48 équipes qualifiées à la Coupe du monde, c'est pratiquement une fédération sur cinq affiliées à la FIFA qui aura l'assurance de participer à la Coupe du monde. L'Europe déjà très fortement représentée en Coupe du monde saura monnayer ses voix pour obtenir plus de places. Le président de la FIFA semble assuré de son coup.
Pour être élu une seconde fois, il utilise les mêmes recettes auxquelles Blatter avait recours pour prolonger sa présence à Zurich. Délier les cordons de la bourse, augmenter le nombre de qualifiés aux tournois et vendre les droits de plus en plus cher. C'est le second projet que pilote Gianni Infantino.
Il fait campagne pour un Mondial des clubs à 24 équipes et un Mondial des nations avec 8 pays tous les 2 ans. Face à la levée de boucliers des puissants clubs européens et leurs ligues qui s'insurgent contre le calendrier démentiel qu'il cherche à leur imposer, le président de la FIFA a vite trouvé la parade : «Ces deux compétitions généreront beaucoup de bénéfices qui iront dans les caisses et comptes des clubs et fédérations».
Un consortium d'investisseurs se serait engagé à verser 25 milliards de dollars pendant 12 ans en contrepartie des droits qu'il pourra revendre. Il s'agirait de Sotbank, un géant japonais des télécoms. La proposition du président de la FIFA sera sur la table le 15 mars prochain à Miami. Gianni Infantino se présentera devant le congrès en juin 2019 avec une corbeille pleine de cadeaux.


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