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«L'emblématique trompette»
Publié dans El Watan le 12 - 07 - 2012

D'emblée, Mohamed Kali a indiqué que durant près de 132 ans de colonisation, les sonorités cuivrées de la trompette sont demeurées étrangères à la musique algérienne, en précisant que cette affirmation est fondée sur ce qui est connu de l'histoire de cet instrument à l'ouest du pays. «Pour l'apprentissage de la trompette, le clairon est un passage obligé», a-t-il souligné, ajoutant que «c'est la colonisation qui a rapporté en Algérie les cuivres dans ses bagages, avec sa soldatesque. Le clairon, instrument traditionnel de la musique militaire française, sonnait la charge alors que la trompette donnait de l'élégance à la troupe en parade.
Par contre, à la différence de l'armée d'invasion, l'Emir Abdelkader faisait hisser le drapeau national — il était vert et blanc — au son de la… gheïta, cela de la même façon que le faisaient les Ottomans». «Ainsi, fera-t-il remarquer, l'un et l'autre instruments, gheïta et trompette, vont être chacun symboliquement l'apanage des deux identités en présence sur le sol algérien.» En Algérie, dira-t-il plus loin, la trompette ne perdit véritablement l'attribut martial qui lui était attaché dans l'esprit des Algériens qu'avec le débarquement américain. «Le jazz et les entraînants airs latino-américains les rendirent proches du public et des musiciens autochtones. Les lyres municipales de plus en plus nombreuses popularisaient leurs sonorités.» L'orateur signalera à ce propos que c'est Djelloul Bendaoud qui, le premier, étrenna la trompette : «Il l'avait introduite dans son orchestre créé en 1956, sur le modèle des formations américaines.»
Né en 1928 au quartier Saint-Antoine d'Oran, il est un des très rares musulmans dont les portes du Conservatoire lui ont été ouvertes. C'est qu'il était le petit-fils du colonel Bendaoud, un Algérien célèbre pour son Arbi, Arbi wa laou houwa el colonel Bendaoud. La trompette sera ainsi très tardivement adoptée par les Algériens après la guitare, la batterie, le piano et l'accordéon, fait remarquer Kali, avant d'évoquer un témoignage de Bellemou Messaoud qui se rappelle que «les Algériens n'avaient droit dans les lyres municipales qu'aux instruments considérés moins nobles : le clairon, la grosse caisse et les cymbales».
Le conférencier soulignera, par la suite, qu'à l'indépendance, des lyres constituées d'Algériens vont fêter l'indépendance presque à travers tout le pays. «Ce sera la première appropriation en masse de la trompette en Algérie. De ce point de vue, on peut affirmer qu'avec le cinquantenaire de l'indépendance nationale, la trompette fête cinquante ans d'âge aux couleurs vert, blanc et rouge», dira-t-il. A Aïn Témouchent, poursuivra-t-il, la lyre avait pour chef Abid Kaddour, un… gheïtiste. C'est lui qui, appréciant les qualités de Bellemou, lui dénicha une trompette qui se trouvait quelque part dans le dépôt de la clique, un dépôt dont il détenait les clés. C'était en 1964. Henri Coutant, père du chahid Jean Coutant, fait profiter Messaoud de sa technique.
«L'élève ne se contente pas d'être seulement de la fanfare, il va animer les tribunes du stade et accompagner le CRT, le club fanion, dans ses déplacements à travers le pays. Il fera concurrence à la gheïta en entonnant tous les airs latino-américains, ibériques (mamba, boléro, rumba, tcha tcha tcha, les valses, etc.) et jusqu'aux musiques de film», révèle l'orateur, avant d'ajouter : «Peu à peu, il reprend des airs de musique moderne algérienne, puis à son tour, en 1966, il initie Mouffok Boumediène, un cadet à la clique qu'il remarque pour ses dons d'instrumentiste. Mouffok se fera connaître sous le surnom de Mimi. Avec lui, Bellemou crée le premier groupe tbal animant les cortèges de mariage, mais cette fois, au son de la trompette et non plus de la gheïta. Il garde le tbal et ajoute à ses côtés le karkabou.»


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