Ce qui n'était que rumeur, il y a quelques temps, a finalement eu lieu. L'hôtel Le Durdjura, seule structure touristique de la région de Aïn El Hammam vient d'être cédé au ministère de la Jeunesse et des Sports qui en fera une auberge de jeunes. Ces jours-ci les entrées à l'ex-hôtel sont filtrées et le portail, habituellement ouvert à longueur de journée, est clos, signe qu'un changement s'opère dans les lieux. Des travaux de réhabilitation s'y déroulent effectivement, depuis quelques jours, dès l'installation de Belkacem Hadj Mohand en qualité de directeur. Construit au début des années 1970 et exploité par le ministère du Tourisme, l'hôtel Le Djurdjura fait partie de ceux qu'on peut qualifier de joyau architectural. Il avait, des années durant, accueilli une clientèle raffinée et de nombreux touristes étrangers avant que la décrépitude et les impératifs de rentabilité ne le détournent de sa vocation première, le reléguant plus au rang de bar que de gite de luxe. Les autres structures d'accueil, seraient dégradées et le nombre de chambres, pouvant héberger des voyageurs, dans des conditions décentes, s'est réduit, de jour en jour. Doté à l'origine d'une quarantaine de chambres en occupation double, l'établissement pourrait, avec des lits superposés et l'aménagement du sous-sol, accueillir plus de deux cents personnes. Sa nouvelle mission au service de la jeunesse peut faire de la nouvelle auberge un excellent centre d'oxygénation pour les équipes nationales pour peu que les concernés le découvrent. Les sportifs y trouveront la salle omnisports, en construction, cent mètres plus bas ainsi que l'ancien cinéma pour d'éventuelles conférences. D'ores et déjà la construction d'une piste d'athlétisme, faisant le tour de l'auberge est envisagée. Des atouts supplémentaires à ceux dont la nature l'a doté. Sa situation à quelques centaines de mètres du centre-ville d'Aïn El Hammam, en fait un lieu de repos idéal situé à l'écart de la ville mais sans en être isolé. Il domine toute la région à une altitude de plus de 1200 m, que seule Lala Khedidja qui semble toute proche, lui conteste. La vue s'étend sur des dizaines de kilomètres, jusqu'aux confins des Ouadhias. Dans une commune de plus en plus désertée par la jeunesse, une auberge ne manquera pas d'apporter, régulièrement, si ce n'est un nouveau souffle, au moins, une ambiance de fête pour peu qu'on sache attirer le touriste.
