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Le Mausolée et ses dépendances
Sidi Abderrahmane Les travaux de restauration se poursuivent
Publié dans El Watan le 22 - 02 - 2005

Depuis six mois, les entreprises Sarl Cotram et ETB Mesmoudi (qui ont restauré entre autres le mausolée Sidi Boumediène) et les deux bureaux d'études Athar et ADT Chraïtia sont à pied d'œuvre et s'attellent à la réhabilitation de ce patrimoine qui s'étale sur environ 1500 m2.
« A présent, notre intervention s'opère sur un espace de 500 m2 tel le noyau central qui renferme les annexes, les deux salles de prière et les cinq mausolées, à savoir Sidi Flih, Sidi Mançour, Sidi Ouali Dada, Sidi Ouadah et Sidi Abderrahmane », nous explique Hachemi Saâdi, le maître d'ouvrage au niveau de la cellule fonctionnelle de réhabilitation, de sauvegarde et de la gestion urbaine de la Casbah. Notre interlocuteur tient à préciser que « les indus occupants qui élisaient domicile ont dénaturé le lieu et il nous appartient de restituer l'espace comme il était autrefois ». Il va sans dire que « l'état des lieux a nécessité des travaux de consolidation avant d'entamer la phase de restauration dont les délais de livraison, poursuit-il, sont tributaires du budget mobilisé à cet effet ». Par ailleurs, précise Omar Hachi, consultant auprès des bureaux d'études susmentionnés, que « les matériaux, la forme de l'ouvrage, les techniques de construction, etc. révèlent le témoignage d'une histoire marquée par les us et coutumes de la société de l'époque ». Pour cela, poursuit-il, « la restauration nécessite parfois plusieurs mois afin de pouvoir identifier et remettre en l'état l'ouvrage tel qu'il était ».
Personnalités illustres
C'est dans la qobbâ de la gracieuse mosquée à l'architecture maghrébine que le saint patron d'Alger, Sidi Abderrahmane Etthaâlibi (de son vrai nom Ibn Zeïd Ibn Makhlouf Abderrahmane Etthaâlibi de la tribu des Thaâlba), fut inhumé en 1471. Dans le cimetière jouxtant la qobbâ fut inhumé aussi Sidi Ouali Dada, ce saint venu d'Orient et qui, selon la légende, souleva les navires de Charles Quint grâce à un coup de bâton dans les flots de la mer. Dans ce sanctuaire élevé extra muros de l'ancienne médina vers la fin du XVIIe siècle trônent aussi le tombeau à petite qobbâ de Lala Aïcha (petite-fille de Sidi Abderrahmane), les tombes d'autres personnalités de haut rang de l'époque ottomane tels Khedeur Pacha (1605), Youcef Pacha (1687), Ali Khodja, avant-dernier dey d'Alger (1818), Ahmed Bey de Constantine (1848) ainsi que d'autres figures illustres comme Mohamed Ben Chenab (1969-1929), Abdelhalim Ben Smaya ou l'illustre miniaturiste enlumineur Mohamed Racim (1896-1975). Soulignons que la medersa construite dans un style néomauresque en 1904 par l'administration coloniale jouxte le mausolée qui, initialement, était érigé intra muros de la médina d'Alger. Cet ensemble fut repris de nombreuses fois par les peintres orientalistes sur leurs subjectiles au regard de sa position géographique et du symbole qu'il représentait pour les notables d'Alger, notamment lors des fêtes religieuses.
Entre l'aspect cultuel et celui culturel
Il n'est pas moins évident que le lieu a de tout temps revêtu un aspect sacré, voire mystique. Les hadra organisées annuellement drainaient ce qu'on appelle les abir sabil qui affluaient des régions mitoyennes de la médina d'Alger. Hormis les fêtes religieuses où les gens venaient assister à une litanie de m'dih et qçaïd, on organisait l'espace de trois ou plusieurs jours une cérémonie pendant laquelle les convives faisaient ripaille dans une ambiance grandiose. Une fête qui n'offrait pas moins l'image d'une nature lyrique. Mais quelle serait la finalité de ce lieu auquel les gens continuent à attacher une certaine dévotion éculée ou en porte-à-faux avec les préceptes de l'Islam ? A quelles fins seront utilisées les dépendances une fois restaurées ? Seront-elles le réceptacle d'une dévotion où la plèbe vient quémander l'intercession tout en s'enlisant dans un certain charlatanisme qui ne dit pas son nom et que nous taisons de crainte d'écorcher certaines susceptibilités ? Le lieu sera-t-il le témoignage de saints qui ont marqué de leur empreinte l'histoire méconnue de petites gens ou un espace où seront suspendus des ex-voto ? En clair, le site constituera-t-il un espace cultuel ou un lieu culturel désacralisé ? C'est à cette série d'interrogations, que nous taisons habituellement, que des réflexions sont engagées par-ci par-là dans le dessein de faire de ce patrimoine historique un centre de rayonnement, nous dira en filigrane Omar Hachi, qui souhaite, au même titre que d'autres historiens, que « cet espace soit réservé à un haut lieu de mémoire où les gens, particulièrement les chercheurs et étudiants, peuvent organiser des conférences et trouver matière pour leur recherche ». Car il demeure difficile d'éviter de brusquer certains tabous bien établis et bien ancrés dans l'esprit d'une frange d'accros. Cela n'empêche pas que des propositions soient avancées, timidement certes, à l'effet de capitaliser cet espace historique. Sans enlever bien évidemment de sa sacralité.


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