Les programmes d'habitat, tous types confondus, ne pourront venir à bout de la crise de logements à Annaba où la demande va grandissant, à l'instar de toutes les grandes villes du pays. Quelque 7000 unités sont prêtes, ou c'est du moins ce qu'est annoncé par les autorités locales, qui n'auront certainement pas les coudées franches quand on sait que le parc logement de Annaba est, dans une grande proportion, vétuste. Quelque 19% des habitations sont déclarés précaires ou vétustes. Et c'est ce qui explique, en grande partie, la très forte pression qui s'exerce sur les équipements et infrastructures des communes avec un impact sur la qualité de l'offre de service. La prolifération des baraques remonte à la période coloniale, et les sites témoins en sont l'ex-Bouhamra, l'ex-Sidi Salem ou encore Béni M'Haffeur. A l'Indépendance, la situation s'est aggravée avec les contraintes générées par l'exode rural et la croissance démographique, et particulièrement suite à l'industrialisation tous azimuts de la région et à la faiblesse de réalisation de logements.
