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Tout tourne au ralenti
Publié dans El Watan le 18 - 08 - 2012

Beaucoup de familles ont en effet choisi de passer le Ramadhan chez elles, vu la particularité du mois sacré et l'attachement familial, le prix à payer est trop élevé, puisque la moyenne saisonnière des températures a allègrement été dépassée avec des pics de 50 degrés. Chaque jour du mois sacré qui passe est un exploit sur soi-même et sur la nature hostile, un été exceptionnellement chaud et pratiquement rien pour en atténuer les effets néfastes. Alors, tout tourne au ralenti pour éviter le pire. Les coupures de courant électrique et d'eau ont pesé sur ce mois et rendu plus difficile le jeûne sous une température aussi élevée sans la possibilité de se rafraîchir durant les heures de pointe.
Les gens essaient de limiter les déplacements et les activités externes nécessitant une dépense d'énergie importante, de rester à l'ombre et d'éviter de sortir aux heures les plus chaudes, mais le soleil pointe le nez dès 7h du matin et encadre les journées d'un halo chaud menaçant. Les pannes sont gênantes par leur timing et leur durée et interviennent en ces jours où l'écart entre les températures diurne et nocturne est réduit, pénalisant doublement les gens par un manque d'espaces frais climatisés et la possibilité de se doucher et de se rafraîchir régulièrement tout au long de la journée. La donne météorologique a donc été prépondérante cette année, mais n'a pas entamé le courage et la résistance des gens qui essaient de faire de chaque jour du mois sacré un moyen de renouer avec les traditions d'antan. Ainsi, la collecte des primeurs de dattes s'effectue le plus normalement du monde à l'aube, les familles ont pu respecter la coutume du partage de cette denrée prisée durant le Ramadhan et les habituelles corbeilles en palme de palmier décorées de menthe et de basilic ont fait le tour des maisons.
L'ouverture des sacs de dattes en conserve s'est également effectuée et a permis la confection des boules de «r'fiss» agrémentées de fromage sec et de céréales. Les spéculateurs en deglet nour, qui ont placé à hauteur de 400 DA le prix du kilo, n'ont donc pas réussi leur coup, puisque la datte maison a pu détrôner celle du frigo, et contrairement à l'année dernière qui a connu une perturbation dans l'approvisionnement, les familles ont bien maîtrisé ce volet important de leur alimentation ramadhanesque. Les dattes et le lait glacé sont en effet le mets principal de la table saharienne durant les Ramadhans chauds, ils permettent de se rafraîchir et de redonner des forces en un temps record, sans trop s'encombrer ou rester devant les fourneaux.
Rien que pour ça, la nature a bien fait les choses, puisque les pics de chaleur ont accéléré la maturation des dattes. Vu sous cet aspect, le mois sacré a été plutôt clément et même le sachet de lait venu d'ailleurs et qui a tourné au petit lait lors de son transport vers le Sud, fait non accepté ailleurs, est une aubaine ici où il est acheté au prix de 50 DA le litre sans encombre et coupé avec du lait de vache ou de chèvre frais. Chaud, le Ramadhan l'a été pour toutes les bourses, puisque la mercuriale a également touché les prix qui ont flambé plusieurs jours avant son arrivée, poussant les gens à réviser leur mode de consommation et à favoriser les produits locaux, tels que les aubergines, le potiron et la pomme de terre pour fuir les légumes à forte valeur marchande, tels que les haricots verts, les petits pois et la courgette. La pastèque locale a été la reine des desserts, sucrée et rafraîchissante accompagnée d'une viande de camelidé décidément très prisée et qui reste de loin la plus abordable, s'agissant de viande fraîche.
La chair du dromadaire est très appréciée autant par les autochtones que par les autres et malgré une hausse soutenue durant les dernières années, il faut compter 650 DA pour le tout-venant et 800 DA pour la viande hachée comparativement aux 1200 et 1400 DA des viandes ovines et bovines. Comme partout ailleurs, les ménages sont éprouvés par la cherté de la vie qui touche également le marché de l'habillement. Paradoxalement, l'offre est moins importante que la demande qui dépasse tout entendement. Les artères de la ville sont prises d'assaut par les familles, ce qui prouve que la région n'a point été désertée par ses habitants à cause de la vague de chaleur, et tout porte à croire que les gens ont assez bien accusé le coup et supporté canicule, jeûne et flambée des prix, vu les files d'attente devant toutes sortes de commerces, y compris ceux des produits pour pâtisserie.
Eh oui, les gâteaux de l'Aïd sont la cerise sur le gâteau, car rien n'empêchera les maîtresses de maison de confectionner les friandises qui marqueront tout de même la fin du calvaire attendu que les services météo annoncent pour la fin de la canicule pour les trois derniers jours du carême et donc un Aïd plutôt clément. Croisons les doigts, car le sirocco, le chehili et le soleil de Ghouchet règnent encore en maîtres des lieux. Un vent chaud souffle à Ouargla tôt le matin et tard le soir.


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