Une décision émanant du ministère de tutelle fait état de la dégradation du directeur avec mutation, la mutation de l'adjoint technique pédagogique d'apprentissage (ATPA) ainsi que celle de l'intendant et de la surveillante générale vers d'autres établissements. Une décision concomitante selon les premiers avis entendus çà et là auprès des protestataires puisque les sanctions ont touché autant les coupables que les victimes, considérant que la grève était déclenchée pour dénoncer l'hégémonisme du directeur et sa connivence avec l'ATPA et autres adjoints de l'intendance. Allaoua Benmansour, directeur du centre et noyau du conflit, traitait les grévistes de menteurs. «Ce sont tous des menteurs et c'est l'intendant qui est à l'origine du conflit. Il a lui-même initié la section syndicale et incité les travailleurs à la grève», nous a-t-il déclaré mercredi passé en nous recevant dans son bureau, ignorant alors que la décision de sa dégradation et sa mutation était déjà sur le bureau du directeur de wilaya. Une décision qui, le moins que l'on puisse dire, ménage le chou et la chèvre. En sanctionnant ceux qui ont osé poser les problèmes, la tutelle semble envoyer un avertissement à ceux qui «oseront à l'avenir se mêler de ce qui ne les regarde pas». Une assemblée générale se tiendra aujourd'hui en vue d'étudier les résultats auxquels a abouti l'action qui, pour rappel, dure depuis le mois de juin. Une commission ministérielle dépêchée sur les lieux a mené une enquête et n'a rendu le verdict qu'à la fin de la semaine écoulée. C'est un climat de doute quant au dénouement qui règne au sein des grévistes et rien ne semble indiquer que l'assemblée générale aboutira à la reprise du travail.