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Annaba. Hommage a Azzedine Medjoubi
Le réfractaire absolu du paraître
Publié dans El Watan le 23 - 02 - 2005

Ce mardi 22 février s'est ouvert au public le théâtre de Annaba pour honorer la mémoire de l'acteur, comédien, dramaturge, metteur en scène et animateur radio Azzedine Medjoubi dont ce théâtre porte le nom.
Il avait été assassiné le 13 février 1995 devant les portes du théâtre Bachtarzi d'Alger dont il était le directeur. Dans un souci d'attachement à la démarche de cet homme qui, de son vivant, avait tout donné à la culture, en général, et au théâtre algérien en particulier, cet hommage sera marqué par une collaboration accrue entre la direction de la culture de la wilaya et celle du théâtre régional. Il y a également la complicité des réalisateurs, des comédiens, des chanteurs et des artistes. Une programmation très électrique a été mise sur pied. Elle va de la comédie théâtrale classique aux tours de chants et musique du terroir. Jusqu'au 24 février donc le théâtre algérien va prendre ses quartiers de printemps, histoire de laisser à la salle du palais Mohamed Boudiaf le temps d'achever sa remise en beauté. A côté des pièces théâtrales, la chanson investira les planches. Pour la première fois donc, Annaba s'aperçoit enfin que, sur les frontons de plusieurs établissements culturels, de grands noms lui rappellent tous les sacrifices consentis pour les faire rire et réfléchir. Profondément attaché à tout ce qui est culture, Azzedine Medjoubi a formulé un grand nombre de messages à travers des pièces théâtrales telles que Les Martyrs reviennent cette semaine, Galou Laârab galou, Hissar, ses mises en scène Aalem el baouch primée au grand prix du festival national et celui international de Carthage, Jouinda du TR Béjaïa, Ghabou el afkar ghabou, El ayta et Le Voleur d'autobus. Comme beaucoup d'autres de ses participations, le comédien que fut Azzedine Medjoubi a voulu réaliser une sorte de manifeste multiple, éclaté et même revendiqué. Il le destinait pour le droit des hommes de culture et de lettres de dire, d'exprimer, de faire connaître, réévaluer et d'explorer la société algérienne. Sur et en dehors des planches et des plateaux de cinéma, la victime de la bêtise humaine, de l'ignorance et de la violence un dramatique 13 février 1995 avait su mêler, avec une habileté qui n'exclut pas la compassion, les témoignages et les interrogatoires aux dialogues mordants. Ainsi, avec l'hommage qu'ils rendent à Azzedine Medjoubi, la direction de la culture, celle du théâtre régional et la population de Annaba vivent, depuis hier mardi, un nouveau chapitre de leur histoire. De son vivant, Azzedine Medjoubi avait pris la mesure de la rigueur professionnelle pour toucher le grand public. En quelques pièces théâtrales, il avait su imposer à la scène algérienne un théâtre classique mêlant le beau et le laid, le passé et le présent, l' irréel et le factuel. Chez Medjoubi, le bizarre s'invitait dans le quotidien et dans des situations souvent précaires où les mots, s'ils partent dans le décor, sont aussi bien enregistrés par les spectateurs. Medjoubi sur scène, c'était l'humour qui sortait du froid pour réchauffer l'assistance et l'atmosphère. Il refusait toujours de se montrer, lui, le réfractaire absolu du paraître. Azzedine n'avait pas seulement la vocation érémitique et l'amour des planches, il avait aussi le goût de la phrase et de la réplique. Ceux qui l'ont côtoyé et appris à le connaître disent de lui : « De tout temps, il fut synonyme de vivacité et de bonheur dans l'expression, tout en étant d'une profondeur qui cingle. » Sur les planches, Azzedine Medjoubi avait su entretenir la prose et engrangé les jugements flatteurs écrits ou exprimés par des hommes de culture qui ne passent pas pour traiter la culture dans son ensemble par-dessus la jambe. Azzedine Medjoubi fut non seulement l'homme de théâtre mais aussi l'homme de tous les arts, dont il ne cessait de parler sur les ondes de la radio où il était animateur.

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