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«Les Algériens n'ont pas un désir d'histoire»
Publié dans El Watan le 27 - 11 - 2012

Nous avons relevé cette phrase dans la postface du dernier ouvrage du sociologue et historien, Abdelmadjid Merdaci, 1962, les chemins de l'indépendance, qui nous a paru indicielle du souci de l'auteur d'apporter aux jeunes générations, cinquante ans après, des éclairages nécessaires, urgents, d'évènements ayant marqué l'année 1962, «année charnière dans le destin collectif national et un marqueur reconnu du processus historique de la décolonisation». Des faits de première importance, que le pouvoir a complètement occultés, sinon gommés. «Les Algériens n'ont pas un désir d'histoire.
En tant que chercheur universitaire, en contact avec les jeunes, je constate qu'ils (les étudiants) n'ont pas envie de connaître leur histoire pour des tas de raisons liées à l'Algérie indépendante, à la scolarisation, la censure de la recherche historique du régime et beaucoup d'autres facteurs ; c'est pourtant une question qui engage l'avenir», nous a notamment déclaré l'auteur lors d'un entretien à propos de cet ouvrage. Celui-ci, conçu à dessein en petit format – lecture aisée et petit prix pour les jeunes- (précision de l'auteur), rappelle, voire révèle à bon nombre de jeunes Algériens, «les étapes du processus de négociation entre le FLN- à travers notamment le GPRA- et les autorités françaises qui allaient aboutir à la proclamation du cessez-le-feu et à la déclaration générale fixant les transitions vers l'indépendance rend justice à la cohérence politique de la direction du Front».
Implacable, l'histoire rend, tôt ou tard, compte de ce que taisent les hommes – pour diverses raisons-, comme il arrive avec un secret trop longtemps tu, qui, un jour, jaillit tel un volcan, libérant des coulées de scandales et de profonds bouleversements. Peu connaissent par exemple la grave crise, ou les dissensions qui existaient au sein même des instances du FLN, CNRA, GPRA, l'accord FLN-OAS du 17 juin 1962… Ce dernier «est-il ainsi stricto sensu un non-évènement à la fois dans la liturgie patriotique instituée -dont il ne pouvait que bouleverser les postulats héroïques et populistes- mais aussi dans les élaborations académiques d'un récit national et tout autant dans les recherches- souvent d'une grande diversité- engagées y compris en France même».
Beaucoup de lecteurs, pas nécessairement issus de la nouvelle génération, découvriront des noms de personnalités ayant joué un rôle prépondérant dans les transactions pour l'indépendance, tel, par exemple, le président de l'exécutif provisoire, Abderrahmane Farès, dont la contribution a été, selon l'historien, peu reconnue au lendemain de l'indépendance. Un déni complet pour de grandes figures de la Révolution, masqué par un slogan qui empeste la démagogie : «Un seul héros, le peuple». Ou encore Les Accords d'Evian, qui préservent, pour une large part, les droits des Européens d'Algérie, lesquels «n'ont pas été poussés au départ», mais qui continuent, malgré tout, 50 ans après, d'entretenir une «culture victimaire».
La date même de l'indépendance (en réalité le 3 juillet et non le 5, comme décrété), révèle l'historien, «fait l'objet de controverse, sinon d'instrumentalisation». Le travail de Abdelmadjid Merdaci a, de l'avis de quelques lecteurs, cette vertu qu'on appelle honnêteté intellectuelle, ou âme et conscience. Voici, entre autres appréciations de l'ouvrage, celle d'un lecteur, telle qu'elle nous a été livrée : «Sans stigmatiser qui que ce soit, le livre démystifie des ‘vérités' complaisantes et cette culture outrancière de ‘l'héroïsme' de certains au détriment d'autres qui ont pourtant balisé le chemin vers l'indépendance avant de se retirer dans la dignité, et surtout pour ne pas attiser le feu de la terrible et sale guerre des clans pour le leadership, au lendemain de l'indépendance.»


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