Les autorités locales, les responsables de l'OPGI, de l'agence foncière de wilaya, ainsi que les différents promoteurs immobiliers, ne cessent de faire face aux protestations de citoyens à la recherche d'un toit. Pourtant, du point de vue des chiffres et des différents programmes lancés ces dernières années, la situation donne l'impression d'évoluer. Rien que du côté de l'OPGI, l'on enregistre un nombre croissant de projets répartis sur tout le territoire de la wilaya. A ce niveau, quelque 7050 unités LSL (logement social locatif), 338 unités LSP, 3550 unités promotionnelles et 100 autres dans le cadre du FNPOS sont prévues à la réalisation. Ajouter à cela, le programme de soutien à l'auto-construction, autrement appelé logement rural, qui, avec une fluidification des opérations d'attribution et l'augmentation du montant de l'aide (700 000 DA au lieu des 500 000 DA précédemment attribués), connaît une évolution plus ou moins satisfaisante avec 11 650 unités prévues initialement. Cependant, la demande ne cesse de grandir, et les contestations sont toujours au rendez-vous de chaque attribution. C'est le cas entre autres des protestations de citoyens des localités de Sour El Ghozlane et de Aïn Bessem, durant l'été dernier. D'autre part, faut-il noter que l'habitat précaire demeure une réalité tangible. Les chiffres fournis par les services compétents ne sont pas du tout en commune mesure avec l'enthousiasme affiché. Les derniers chiffres en notre possession portent ainsi le nombre de ces mansardes à plus de 20 000 unités auxquelles s'ajoutent un nombre similaire d'habitations menaçant ruine. Cela dit, les mesures prises par le gouvernement afin de juguler cette fameuse crise du logement, semblent bien taper à côté… Manque de perspicacité ou faillite d'une stratégie ?
