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un quart des immigrés dans la pauvreté
Publié dans El Watan le 12 - 12 - 2012

L'Institut national des statistiques, Insee, vient de confirmer la fracture sociale, notion que s'était juré de réparer le candidat Chirac en 1995. Elle s'est même aggravée au fil des deux dernières décennies, avec des riches encore plus riches, des pauvres encore plus pauvres, et des femmes plus pauvres et plus au chômage que les hommes. Au plan de la richesse, de l'accès à un emploi et à une école formatrice, les disparités augmentent entre les villes et leur périphérie, entre les villes et les campagnes. Plus alarmant, un quart des jeunes sont dans une situation de pauvreté. Que dire alors des immigrés ? La dernière analyse en date sur ce thème, originale, provient ce mois-ci de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
La France y est épinglée comme un mauvais élève. La principale information qu'on en retient a trait à la pauvreté. Ainsi, parmi les foyers les plus pauvres en France, les familles immigrées représentent 27,8%, soit 7 à 12 points de plus que dans les Etats de l'OCDE mieux lotis. Cette pauvreté est quantitativement 4,5 fois supérieure à celle des natifs du pays. Même alarme concernant l'éducation : les enfants de familles immigrées ont des résultats scolaires moins bons, ce qui n'est pas étonnant compte tenu de la ghettoïsation constatée par d'autres rapports. Pourtant, 26% des enfants d'immigrés masculins sont diplômés du supérieur dans la moyenne des pays de l'OCDE. Pour les filles, 43%, elles arrivent à atteindre un diplôme du supérieur, presque aussi bien que les filles de natifs français (47,9%) et largement mieux que la moyenne de l'OCDE qui est à 35%.
Hélas, cela ne se traduit pas au plan de leur emploi, puisqu'il est plus faible de 10% par rapport au reste de la population ; la discrimination, à niveau égal, touchant particulièrement les étrangers. Par ailleurs, si la pauvreté les touche, c'est parce que les immigrés subissent le chômage plus que la moyenne nationale : il est 1,5 fois plus élevé que celui des natifs. Dans ce classement, la France est en bas du tableau. Environ 14,5% des immigrés sont au chômage, alors que la moyenne OCDE s'élève à 11,8%.
Des flux d'immigrés relativement faibles
En juin 2012, l'OCDE avait déjà publié un rapport sur la France intitulé «France, promouvoir la croissance et la diversité sociale». Un chapitre portait sur le thème : «Tirer meilleur parti de l'immigration». Le rapporteur allait nettement à contre-courant de l'idée du trop d'immigrés, véhiculée par l'extrême droite et une part de la droite. Ainsi, «en 2010, 8,6% de la population totale était immigrée, contre 11,3% en moyenne pour l'OCDE. De même, les migrations à caractère permanent en France représentaient 0,29% de la population totale en 2010 contre en moyenne 0,54% dans l'OCDE, plaçant la France au sixième rang des pays accueillant le moins d'immigrés».
L'OCDE voyait comme principal défi celui de l'intégration des immigrés et de leurs descendants : «Si les flux d'immigration sont relativement faibles depuis trois décennies, près de 9% des personnes âgées de 15 à 34 ans ont au moins l'un de leurs parents né à l'étranger, une proportion supérieure à la plupart des pays de l'OCDE. La France doit renforcer ses politiques sociales et éducatives pour faciliter l'intégration des immigrés et de leurs enfants, notamment si elle souhaite à l'avenir pouvoir mieux tirer parti des migrations pour répondre à des besoins spécifiques de main-d'œuvre.»
Stéréotypes et idées reçues
Critiquant la politique suivie de 2007 à 2012, le rapport notait qu'il importe «de souligner l'importance du discours public qui, lorsqu'il est stigmatisant, peut produire des effets négatifs sur l'intégration des immigrés en renforçant les stéréotypes négatifs et le repli communautaire». Parmi les recommandations, l'OCDE stipulait ainsi de «renforcer l'information sur le fonctionnement du marché du travail», de «concentrer les moyens en faveur des écoles désavantagées pour la mise en œuvre de mesures concrètes, telles que la réduction de la taille des classes», de «consolider les dispositifs de lutte contre les discriminations et développer les systèmes de parrainage qui s'avèrent efficaces pour lutter contre les stéréotypes négatifs» et, enfin, de «favoriser la diversité dans le secteur public».
Ces suggestions ont certes influé sur une partie des réflexions sur l'insertion (tous gouvernements confondus ces trente dernières années), avec des applications chaotiques que le nouveau rapport publié en ce mois de décembre remet sur le tapis avec plus d'acuité encore.


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