Un programme de 30 000 logements est en cours de réalisation à Alger, a indiqué le directeur de l'habitat, Mohamed Smaïl, la semaine dernière, en marge des travaux de l'APW d'Alger. Ce quota s'ajoute aux autres programmes visant à endiguer la crise de logement à travers les 57 municipalités de la capitale. M. Smaïl reconnaît la complexité du « problème de logement et l'impossibilité de prendre en charge toutes les demandes en même temps » ; cependant, il affirme qu'à cette cadence, les autorités publiques parviendront à satisfaire une bonne partie du besoin exprimé. Outre les programmes antérieurs et ceux en cours, notre interlocuteur précisera que la capitale bénéficiera également d'un quota important dans le cadre du 1 million de logements programmés pour le quinquennat à venir. Le nombre n'est pas encore déterminé et sera décidé, prochainement, conjointement avec la tutelle. M. Smaïl, soulignant que la capitale a fait de grands pas dans l'accroissement de son parc immobilier, précisera que la « crise se pose toujours, mais pas avec autant d'acuité que dans le passé ». Ainsi, il parlera de la volonté de mise en place d'une « offre importante » à même de répondre à toutes les formes de la demande. Autrement dit, il laisse entendre que grâce aux différents projets engagés, les prix de vente et de location seront revus à la baisse. Ce qui permettra aux cadres moyens et aux jeunes couples d'accéder à un logement le plus tôt possible et à un prix relativement abordable. Concernant les bidonvilles, notre interlocuteur dira que leur éradication se fera dans le cadre du progr-$amme du président de la République mis en place à cet effet. L'objectif, souligne-t-il, « est de réduire leur nombre d'ici à l'horizon 2013 ». Un but qui sera atteint grâce à la stratégie suivie, consistant notamment à « interdire l'implantation de nouvelles baraques ». Toutefois, il est à relever que le grand problème qui risque de fausser les calculs des responsables est le retard dans le relogement des résidants. Et pour cause, les familles ont doublé voire triplé suite, notamment, au mariage des jeunes occupants, ce qui fait que la même baraque est habitée, avec le temps, par deux, trois voire encore plus de familles. C'est dire que les autorités publiques se battent contre le temps. Selon le wali d'Alger, le nombre officiel de baraques bidonvilles recensées à Alger est de 45 000 taudis implantés à travers différentes localités. Théoriquement, leur nombre ne devrait pas changer puisque le recensement des occupants a été déjà fait ; mais, réellement, leur nombre augmente au fur et à mesure. Dans le passé, plusieurs opérations de relogement ont été effectuées, cela n'a pas empêché une partie des bénéficiaires de regagner leurs gourbis à cause de l'exiguïté. Les autorités de la wilaya d'Alger, indique M. Smaïl, se sont fixé comme objectif de réduire le taux d'occupation des logements, estimé actuellement à 5,8% de personnes par appartement.
