Le dernier Grand Prix d'Abu Dhabi, ce dimanche, aurait pu n'être qu'une formalité. Seules les places d'honneur ne sont pas encore tout à fait certaines. Mais la Formule 1 a gardé le meilleur pour la fin : un circuit que les pilotes vont découvrir vendredi lors des essais. Le circuit de Yas Marina, long de 5,54 km, est loin d'être de tout repos. Avec peu de virages rapides et des murs très proches, ce tracé va donner du fil à retordre aux pilotes. Les vingt pilotes sur la grille de départ du Grand Prix inaugural d'Abu Dhabi, ce dimanche 1er novembre, vont devoir faire la preuve de leur technique autant que celle de leur courage. Car, pour compliquer la chose, la course va commencer dans la lumière du jour pour finir sous les projecteurs. Mais l'éclairage n'est que le moindre des soucis. En plus de cela, les températures ne vont pas être très favorables. Une chute de température et de l'humidité est prévue, ce qui va rendre la voiture très différente. Pour les spécialistes, tout cela fait d'Abu Dhabi un défi très technique, impossible à comparer à tout autre tracé. Les amateurs de Formule 1 vont se régaler avec un Grand Prix qui promet des rebondissements. Et le dernier Grand Prix de la saison ne manque pas d'intérêt. Tous les pilotes espèrent se placer en haut de l'affiche pour mieux se « vendre » aux différentes écuries pour la prochaine saison. Le palmarès risque d'être disputé jusqu'à la dernière seconde. Räikkönen, Alonso, Kubica, Heidfeld, Rosberg, Fisichella... Tous vont s'aligner pour le Grand Prix d'Abu Dhabi, parfois pour la dernière course au sein de leurs écuries respectives. Rubens Barrichello pour Brawn GP et Sebastian Vettel chez Red Bull vont se livrer une lutte sans merci pour le titre de vice-champion du monde. De même, la Scuderia Ferrari ne rêve que de récupérer sa troisième place au classement des constructeurs perdue au Brésil au profit de McLaren Mercedes. Avec deux points d'écart entre le deuxième, Vettel, et le troisième au classement, Barrichello, et un seul entre McLaren et Ferrari, la moindre erreur ne pardonnera pas. Jenson Button, lui aussi chez Brawn GP, va à Abu Dhabi le cœur léger, fort de son titre de champion du monde. Dernier virage avant le podium Les Emirats arabes unis accueillent la dernière course de Formule 1 de la saison. Tout était presque joué au Brésil, mais il reste encore quelques variables à ajuster. Abu Dhabi, pour ses premiers pas dans le monde de la Formule 1, aura surtout un rôle symbolique. Les titres pilotes et constructeurs ont déjà consacré Brawn GP et son poulain Jenson Button il y a quinze jours à Interlagos. Il ne restera au circuit rutilant et ultra-moderne des Emirats arabes unis qu'à déterminer la suite du classement et à attribuer les places d'honneur. Avec 161 points, Brawn GP, l'écurie de Jenson Button et Rubens Barrichello, devance Red Bull de 25,5 points (135,5) alors que 16 points au maximum seront distribués lors du dernier Grand Prix à Abu Dhabi. C'est donc plus bas dans le classement que le combat sera acharné. Sur le circuit de Yas Marina, Ferrari et McLaren, pourtant habitués à la première marche du podium, vont se disputer la troisième place du classement chez les constructeurs. Pour l'instant favori, avec un point d'avance arraché à Interlagos, McLaren sera sûrement malmené par la Scuderia. Mais dans la Formule 1, comme dans de nombreuses autres disciplines, l'esprit sportif et le dépassement de soi sont parfois aussi motivés par… des espèces sonnantes et trébuchantes ! Selon le magazine allemand Auto Motor und Sport, la différence entre une troisième et une quatrième places se traduirait par un écart de 5 millions de dollars dans l'attribution des fonds pour 2010. De quoi motiver pilotes et constructeurs à donner le meilleur d'eux-mêmes sur l'asphalte de Yas Marina ! Côté pilotes, c'est la deuxième place qui sera en jeu entre l'Allemand Sebastian Vettel et le Brésilien Rubens Barrichello. Le premier semble le mieux placé avec quinze points marqués lors des deux derniers Grands Prix. Toutefois, Barrichello, très motivé, reste un adversaire et un danger de taille. Fernando Alonso, fidèle à sa réputation et prêt à tout pour sa dernière course chez Renault, est loin d'être dépassé, tout comme chez BMW où l'on court pour la dernière fois…
