Galvaudé par un plan d'aménagement incohérent et à la limite de l'irresponsabilité, le marché Kouhil Lakhdar représente plus que jamais un cas typique de gaspillage des deniers publics d'autant que la solution envisagée aujourd'hui pour remettre les pendules à l'heure est de revenir à la case départ. En d'autres termes, l'éradiquer pour le reconstruire sur la base de normes fonctionnelles qui répondent aux exigences d'un espace commercial de ce type. Un gâchis qui traduit bien l'état d'esprit qui a présidé à la conception et à la mise en forme de ce projet qui visait à intégrer dans un cadre légal les nombreux commerces illicites concentrés sur la voie principale de ce quartier. Conçues au départ pour accueillir 62 locaux commerciaux, les capacités de ce marché ont été revues à la hausse pour atteindre 92 locaux. A la fin, on s'est rendu compte que les locaux étaient devenus de véritables cages à poules et que les espaces de circulation des personnes étaient réduits à leur plus simple expression d'où la défection de l'ensemble des bénéficiaires vis-à-vis d'un marché rendu caduque et qui les oblige aujourd'hui à rester fidèles à leurs étals en plein air, sur une voie publique hyperencombrée et très souvent source de conflits en raison des perturbations occasionnées à la circulation automobile.