Les habitants de Tamaghoucht ont procédé, hier, à la fermeture du siège de la daïra de Béni Douala pour exiger la réfection de la route reliant leur village à Tamaright, dans la commune de Beni Aissi, et l'exécution d'une décision de l'administration portant financement des projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI). Des banderoles ont été déployées par les protestataires à l'entrée du siège de la daïra où un sit-in a été tenu en présence de dizaines de personnes. «Le wali nous a promis en février 2011de prendre en charge nos doléances. Rien n'a été fait à ce jour», ont déploré des représentants du comité de village. Pour étayer leurs propos, ces derniers citent l'exemple de la piste entre Tamaghoucht- Tamaright, réalisée en 1987, mais qui tarde à être prise en charge pour désenclaver leur village. «Plusieurs fiches techniques ont été réalisées par la direction des travaux publics. Des visites ont été effectuées sur les lieux, mais rien n'est encore concrétisé», affirment les représentants de la population. L'autre revendication émise par les habitants de Tamaghoucht a trait à la non-exécution d'une décision de la wilaya portant financement des projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI), signée par le wali de Tizi Ouzou le 3 février 2011. Selon ce texte, un soutien sur le fonds de développement rural et de la mise en valeur des terres par la concession d'un montant de 8,8 millions de dinars et une autre aide au titre du fonds de soutien aux petits élevages et aux petites exploitations agricoles, d'un montant de 1,5 million de dinars, sont accordées au PPDRI du village Tamaghoucht. L'investissement à titre collectif de ce plan prévoyait plusieurs opérations. Il s'agit notamment de la réalisation de bassins de décantation, de niches à ordures, de l'emplacement d'une antenne téléphonique, l'alimentation en gaz naturel de Sidi Messaoud –Tamaghoucht sur 5 km, la réalisation d'un terrain combiné, l'étude pour l'implantation d'une cantine scolaire, l'ouverture des pistes Ouguenane et Belkaid ainsi que l'aménagement d'un espace vert public. «Au moment où notre village attend avec impatience l'exécution des engagements pris par le wali lors de sa réunion avec les membres du comité de notre village, le 2 février 2011, promettant la prise en charge des doléances des citoyens, le bricolage et le blocage sont les réponses d'une administration incompétente à exécuter même ses propres décisions et celles du wali», souligne le comité du village dans une déclaration rendue publique. Dans ce document, les villageois dénoncent encore l'attitude du chef de daïra qui refuse, d'après eux, de les recevoir. Ainsi, les protestataires n'excluent pas d'entreprendre d'autres actions de rue dans le cas où leurs revendications ne sont pas prises en charge par les autorités concernées.
