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Théâtre régional de Béjaïa : Le Fœhn de Mammeri sur les planches
Publié dans El Watan le 08 - 11 - 2009

Longtemps inédite, la pièce a été déjà montée en français par le théâtre national algérien en 1967. Elle est à la fois une réflexion sur la vérité et la justice et un plaidoyer contre le système colonial.
Le Théâtre régional de Béjaïa vient de présenter son dernier cru : Le Fœhn, spectacle écrit par le défunt Mouloud Mammeri. La générale a été présentée dimanche dernier. Les faits s'inspirent de la Bataille d'Alger. En 1957, la répression de l'armée coloniale est à son paroxysme. Le peuple algérien endure torture, crimes et violence. Voilà un support cher à Mammeri pour étaler tout son talent de dramaturge. Nous voici donc de plein pied dans un théâtre engagé. Par-delà des événements dramatiques, le Fœhn révèle toute une dure réalité humaine. Des comédiens très inspirés sont là pour dénouer les fils d'une très simple trame à forte charge historique.
Belkacem Kaouane a été excellent dans le rôle d'un résistant, Tarik, capturé par l'armée coloniale à la Casbah. Accusé de faire parti d'une cellule de résistants ayant projeté d'abattre, Brudeau, un commandant de l'armée coloniale, le héro sera torturé afin de balancer son chef (qui n'a pas été nommé contrairement à la version originale où il porte le nom de Abane, cerveau et repère de la résistance algérienne). Brudeau, magistralement campé par Sami Allam, dialogue avec sa fille Brigitte, une avocate humaniste, et lui fait part du piège qu'il veut tendre au chef révolutionnaire pour le neutraliser, en arrêtant Tarik et le retournant contre ses propres partisans. S'ensuit le procès de Tarik qui sera condamné à mort.
Longtemps inédite, Le Fœhn a été déjà montée en français par le théâtre national algérien en 1967. L'auteur a choisi un titre inspiré Fœhn. Ce vent qui souffle du Sud sur les Alpes suisses et autrichiennes. « Un vent qui balaye les esprits d'un mouvement sûr et irréversible en une marche implacable du temps (...). Tout est alors remis en question. On ne sait plus qui accuse et qui est victime (...). Ce vent de folie libère la violence que chacun porte en soi. Il plaide pour son bon droit et pour le droit de l'autre à la liberté (...) », expliquait, en 1967, Mammeri, dans Algérie Actualité.
La pièce est à la fois une réflexion sur la vérité et la justice et un plaidoyer contre le système colonial. Dans ce spectacle, le théâtre mène à l'histoire, à l'engagement. La pièce est, en effet, construite de manière séquentielle et linéaire, finalement assez peu littéraire, mais plutôt très théâtrale. Mais la contrainte théâtrale a tout naturellement conduit l'auteur à donner une épaisseur psychologique à ses personnages, moyennant quoi la pièce a grand-chose à voir avec l'histoire. Elle gagne sur elle en densité. Nous sommes dans un registre d'un théâtre acidulé, réaliste, délibérément d'actualité. Un théâtre engagé qui tend au spectateur le miroir de son histoire.


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