Ainsi, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et des Statistiques, Bachir Messaïtfa, a annoncé qu'un observatoire national d'équité sociale, chargé, notamment, de «protéger l'enfant, sera lancé d'ici la fin de l'année 2013». Cet observatoire se chargera de développer des politiques ayant une cohérence sociale, de protéger l'enfant dans le futur et d'aider le gouvernement dans l'élaboration des politiques sociales. S'exprimant en marge d'une journée d'étude sur l'analyse des privations de l'enfant et des disparités selon l'approche Moda, le secrétaire d'Etat a indiqué que l'Unicef, par le biais du système Moda (analyse des privations cumulées et multiples), appuiera l'Algérie dans sa démarche. «Nous gagnerons beaucoup de temps si nous adhérons à l'approche de l'Unicef que nous jugeons juste», a-t-il souligné, précisant que cette rencontre vise à «sensibiliser les secteurs concernés sur la nécessité de lancer des programmes cohérents avec l'approche Unicef». Dans ce cadre, M. Messaïtfa a relevé l'existence de disparités entre enfants, estimant qu'il y a «une grande différence entre l'enfant qui vit dans le milieu urbain, suburbain et dans la campagne». «Il y a également une grande disparité dans les conditions sociales», a-t-il poursuivi. Pour ce faire, le secrétaire d'Etat a émis le vœu de voir l'Algérie «gérer la situation de telle façon que l'équité soit établie de manière totale». De son côté, le conseiller régional en politiques sociales du bureau régional de l'Unicef, Roberto Benes, a précisé que l'approche Moda vise à «connaître les enfants les plus exclus et les plus vulnérables et les causes de leur exclusion». M. Benes a indiqué, en outre, que l'Unicef travaille en collaboration avec l'Algérie, qu'il considère comme un pays «avancé» dans l'analyse de la situation des enfants et dans le ciblage des politiques sociales.