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«Sonatrach est dans une situation confortable»
Publié dans El Watan le 06 - 06 - 2013

– Nous assistons actuellement à une déprime du marché gazier européen. Une situation qui pousse les consommateurs européens à exercer des pressions sur Sonatrach en exigeant une baisse des prix et des livraisons de gaz algérien. Croyez-vous que cette situation risque d'influencer les exportations de l'Algérie et, par ricochet, ses revenus ?

L'origine des tensions actuelles est double. D'une part, il y a une baisse de la demande de gaz en Europe. En partie à cause de la crise économique. Mais aussi à cause de la concurrence du charbon dans l'activité.
Et d'autre part, il y a aujourd'hui sur le marché international une offre extrêmement abondante de gaz de toutes origines. Qu'il s'agisse de gaz de gazoduc ou de GNL. Voilà pourquoi les sociétés importatrices de gaz et de GNL en Europe demandent à leurs fournisseurs de réduire à la fois les prix et les volumes. Sonatrach est heureusement dans une situation relativement confortable parce que les revenus d'exportation d'hydrocarbures de l'Algérie et recettes que ces exportations engendrent pour le budget de l'Etat dépassent les besoins de ce budget. Cela veut dire que Sonatrach n'est pas obligée de vendre à pleine capacité ni son GNL ni son gaz de gazoduc. Ce qui lui donne une position de négociation relativement confortable. Tout en sachant que quel que soit l'acteur, celui-ci doit s'adapter aux réalités du marché.

– A terme, Sonatrach pourrait-elle rester dans cette position confortable ?

Le marché gazier semble évoluer vers un excédent de l'offre encore plus important. De nouveaux projets de production de GNL entrent en service. Et la demande en Europe ne donne pas de signe d'accélération ou de remontée. Tandis qu'en Asie, le taux de croissance de pays comme la Chine ou l'Inde donne des signes de ralentissement. On s'oriente donc vers un excédent durable de l'offre de gaz sur le marché international à moyen terme.

– Croyez-vous que le boom des gaz de schiste en Amérique du Nord se poursuivra et qu'il alimentera les excédents de gaz sur le marché dans les prochaines années ?

L'arrivée du GNL américain produit à partir de schistes va bien entendu contribuer à l'excédent gazier international. Même si pour le moment, les volumes ne sont pas énormes. On va commencer par une usine d'exportation vers 2015. Et ensuite il faudra encore deux ou trois ans avant de voir la deuxième usine entrer en service. Chacune de ces deux usines va monter en cadence sur plusieurs années. Ce n'est pas un choc qui va se produire. Ce sera une montée régulière des exportations américaines. Mais qui s'ajouteront à l'offre excédentaire que l'on connaît déjà. Ce gaz aura un prix indexé sur le marché libre (spot) américain qui est très en dessous des prix que nous connaissons en Europe ou en Asie. Le prix est de 12-13 dollars le million de BTU, en Europe. En Asie, il est à peu près à 17 dollars le million de BTU. Tandis qu'aux Etats-Unis, le prix tourne autour de 4 dollars le million de BTU. L'écart est énorme. Même si on ajoute au prix du gaz américain les coûts de liquéfaction et de transport, ce gaz arrivera à un coût très inférieur au prix sur le marché européen ou asiatique. Cela ne veut pas forcément dire que les vendeurs de GNL américain vont casser les prix. Ils n'ont pas d'ailleurs intérêt à le faire. Cependant, leur arrivée va peser sur les prix dans le sens de la baisse.

– L'Algérie réussira-t-elle, dans ces conditions, à défendre ses parts de marché ainsi que l'option des contrats à long terme ?

La position de négociation d'un pays exportateur de pétrole et de gaz dépend beaucoup de sa dépendance à l'égard des revenus issus du pétrole et du gaz. Elle dépend aussi de la dépendance de ce pays par rapport aux volumes de pétrole et de gaz dont il a besoin pour sa demande intérieure. Plus ces deux dépendances seront élevées et moins la position de négociation sera forte. On observe que dans la zone OPEP, cette double dépendance à la fois par rapport aux revenus d'exportations et par rapport aux volumes nécessaires pour la demande intérieure ne cesse d'augmenter. Ce qui, à long terme, ne peut que nuire à la position de négociation de ces pays.


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