Des habitants de la cité Daksi Abdeslam dénoncent la dégradation du cadre de vie après l'anarchie qui a marqué les travaux d'aménagement urbain depuis quatre ans. «Nous vivons dans une situation de chaos indescriptible avec ces chantiers entamés mais jamais achevés, depuis juillet 2010 ; à cela il faut ajouter l'état catastrophique des routes et l'anarchie qui règne près du marché informel, situé à quelques pas du siège de la wilaya», dénoncent-ils avec colère. Pour l'histoire, le projet d'aménagement urbain lancé en juillet 2010, avait été accordé par la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) à deux entreprises privées pour une enveloppe de 500 millions de dinars et un délai de réalisation de 14 mois. Suite à un retard d'une année dans la réalisation du projet, la DUC finira par résilier les contrats des deux entreprises pour non-respect des cahiers des charges et abandon des travaux, suite à une décision du wali, prise à la fin de l'année dernière. Cependant, la situation est restée telle quelle depuis ce temps, malgré la désignation de nouvelles entreprises pour reprendre un chantier qui se transforme en bourbier durant l'hiver, et des terrains chargés de poussière en été. «Nous avons tout supporté durant cette période pour nous retrouver avec des chaussées impraticables et des trottoirs défaits et défoncés, alors que les réseaux d'AEP et d'assainissement ont été sérieusement affectés, sans parler des conséquences sur l'hygiène qui n'ont fait réagir aucun des responsables concernés, en dépit de toutes nos réclamations», regrettent des habitants de la cité Daksi 1 et 2. Ces derniers maintiennent que toute l'anarchie qui règne est la conséquence de ces chantiers inachevés. « Comment expliquer que des travaux pareils n'aient pas été suivis avec rigueur, sachant que les entreprises concernées ont démarré dans plusieurs lots et ouvert plusieurs parties en même temps, sans avoir les capacités de les maîtriser, surtout que la cadence était très lente ?» s'est interrogé le représentant d'une association de quartier. A ce jour aucun avancement n'a été enregistré dans le taux d'avancement de ces travaux. La situation a empiré avec le projet de la trémie qui prend les allures d'un calvaire continue, avec un sérieux retard, suite aux multiples imprévus rencontrés sur site, conséquence d'une étude imprécise et des travaux lancés dans la précipitation. Mais il y a aussi plusieurs désagréments causés ces derniers temps aux riverains, après les dégâts survenus sur le réseau téléphonique d'Algérie Télécom, situé à proximité de ce même chantier où un gros câble a été endommagé. Du coup, des milliers d'abonnés sont toujours privés à ce jour de téléphone et d'accès à Internet, face à l'indifférence totale des responsables concernés qui ne cessent de se rejeter la responsabilité. En somme, les habitants de Daksi attendent une réaction rapide pour trouver une issue à ce cauchemar qui perdure dans une cité devenue l'un des points noirs de la ville.
