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Plus forte la mémoire
Publié dans El Watan le 10 - 11 - 2009

Comment étouffer la question du Sahara occidental qui occupe maintenant de manière continue l'actualité internationale ? Le roi du Maroc semble avoir trouvé la formule la plus adéquate. La menace, ou encore la manière forte jusque et y compris avec ses propres sujets qui se mettent à dire leurs doutes et leur opposition aux thèses officielles.
C'est en tout cas le sens à donner à son dernier discours prononcé à l'occasion du 34e anniversaire de l'invasion du Sahara occidental. Rabat se rend compte que plus de trois décennies plus tard, il n'a pu agir sur la mémoire collective, car on n'efface pas d'un trait de plume ce qui est un fait avéré, et étouffer le sentiment nationaliste de tout un peuple comme cela vient d'être révélé par l'arrestation et la détention de Sahraouis dont le crime est de s'être rendus auprès d'autres Sahraouis vivant dans les camps de réfugiés. Plus que cela, et le souverain marocain a lui-même conforté ce sentiment déjà perceptible depuis bien longtemps, toute l'administration coloniale marocaine n'a pas fait des Sahraouis de bons sujets marocains. On se rappelle que l'ancien ministre marocain de l'Intérieur, le défunt Driss Basri, a été limogé en 2000 par le successeur de feu Hassan II pour avoir échoué dans cette mission. Ceux qui lui ont succédé n'ont pas fait mieux. Mais, ne cesse-t-on de s'interroger, pouvaient-ils réussir ?
Le penser, c'est nier toute l'audience internationale que se fait la bataille des militants sahraouis des droits de l'homme, reçus à travers le monde, écoutés et encouragés. Leur succès est incontestable et il n'est que l'expression d'un sentiment collectif auquel le monde se montre particulièrement sensible. Et si le roi du Maroc a cru utile de monter au créneau avec un discours aussi violent et intolérant envers ses sujets, c'est que rien ne va et qu'il n'est plus question de se payer de mots. Il ne s'agit pas de décréter sur une carte marocaine que le Sahara n'est plus occidental pour que le monde suive, jusqu'aux citoyens marocains qui ont maintenant accès à autre chose que le discours officiel. Au plan international, c'est le même sentiment, comme vient de le rappeler la secrétaire d'Etat américaine dans une déclaration aux médias marocains. Washington, a souligné Mme Clinton, soutient la légalité internationale incarnée par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, lesquelles traitent la question du Sahara occidental sous l'angle de la décolonisation. Si Washington soutient la légalité internationale, elle souscrit par conséquent pleinement à cette démarche.
Cette démarche a été appuyée, en janvier 2003, par le conseiller juridique de l'ONU qui a dénié au Maroc le statut de puissance administrante pour ne retenir que celui d'occupant. Et Si Mme Clinton a fait référence à un plan toujours sur la table des négociations depuis une dizaine d'années, il s'agit, sans le moindre doute, des démarches entamées par les différents envoyés personnels des secrétaires généraux de l'ONU, l'Américain James Baker ayant été le premier, en 1997, à avoir été chargé de « remettre sur les rails » le plan de paix de l'ONU. L'ancien secrétaire d'Etat américain, qui a dû surmonter bien des obstacles dressés par le Maroc, a conclu son parcours en soumettant son propre plan, qui porte d'ailleurs son nom, lequel prévoyait une période d'autonomie avant la phase d'autodétermination.
Le Front Polisario l'a accepté, Rabat l'a rejeté et persiste dans son refus en voulant imposer son plan d'autonomie, rejeté par les Sahraouis des deux côtés du mur de séparation et par l'ONU dont le plan de paix prévoit le choix entre le rattachement au Maroc ou l'indépendance. Dans le cadre d'un référendum bien entendu. Nul doute, après un tel discours, que la répression du sentiment nationaliste sahraoui sera aggravée. En ce qui concerne l'Algérie, la position marocaine à son égard n'est pas nouvelle, même si le défunt roi Hassan II avait clarifié les positions en déclarant, en juillet 1987, que la question du Sahara occidental n'opposait pas son pays à l'Algérie. Ou encore la position faite à l'Algérie par les différentes résolutions de l'ONU, déclarée pays d'accueil des réfugiés sahraouis. Une double clarification : les parties en conflit sont le Maroc et le Front Polisario ; les populations sahraouies vivant sur le sol algérien sont des réfugiés et non pas des otages qu'il faille libérer. Voilà donc une situation que le souverain entend redresser là par la menace.


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