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Hamid Aït Amara : Une vision de l'Algérie
Publié dans El Watan le 13 - 11 - 2009

Il était reconnu comme l'un des rares spécialistes de l'agriculture en Algérie et un militant au service de la science. Mardi à Alger, un hommage sera rendu à Hamid Aït Amara, professeur d'économie, décédé mercredi à l'âge de 74 ans. El Watan, avec qui il avait souvent collaboré, lui rend hommage.
Le discours néolibéral a détruit le système productif algérien
« Le problème de l'importation, c'est la dépendance alimentaire. Les pays excédentaires ont accepté de fournir le marché mondial à des prix inférieurs de 30% aux coûts de production, et ils ont payé de leur poche. Chaque jour, ce sont des centaines de milliards d'euros qui sont dépensés pour alimenter le marché mondial à des coûts très bas. A un moment donné, ils ont décidé de vendre au prix de revient à la production. C'est tout à fait légitime. Ces pays ont donc besoin de l'OMC pour dire aux pays ayant de faibles productivités d'arrêter de produire. Et ils ont trouvé des relais dans des pays comme le nôtre pour nous dire qu'il faut adhérer à l'OMC. Et tout ce discours creux, néolibéral a détruit tout le système productif algérien et nous a rendus dépendants à 100% des hydrocarbures. Maintenant, est-ce que nous aurons toujours de l'argent pour acheter ? Je dis non. Notre pétrole et notre gaz ont une fin. On sait que dans 30 ou 40 ans, on aura épuisé nos réserves. Et d'ici là, il y aura d'autres phénomènes extrêmement importants qui viendront perturber le marché, le changement climatique en particulier. Il ne s'agit pas de dramatiser, mais logiquement, nous allons tout droit vers la catastrophe. » El Watan, mai 2008
L'Algérie ne peut pas nourrir sa population
« Non, malheureusement, l'Algérie n'a pas de vocation agricole. On le dit déjà depuis les années 1930. Pourquoi ? Parce qu'elle fait face à des contraintes naturelles très fortes. D'une part, un relief assez important de l'est à l'ouest du pays qui laisse peu d'espaces cultivables. Il est difficile de cultiver la montagne à partir d'une certaine pente. Il y a peu de terres, soit 8 millions d'hectares pour 35 millions d'habitants. Donc, c'est 0,20 ha par personne alors que la moyenne est de 0,60 ha par habitant. Il y a trois fois moins de terres qu'il en faut pour pouvoir produire ce qui nous est nécessaire. Pour comparaison, la Tunisie cultive 5,5 millions d'hectares pour une population de 11 millions, donc un ratio de terre cultivable de 0,5 ha. Proportionnellement, ils ont deux fois plus de terres que l'Algérie. De plus, elle n'a pas les handicaps de l'Algérie. Le deuxième handicap est la sécheresse car il ne pleut pas assez sur le nord de l'Algérie. Les deux tiers des terres sont sous une pluviométrie insuffisante. Cela détermine un système de culture appelé « extensif ». C'est-à-dire qu' on est obligé de laisser la moitié des terres au repos sans les cultiver, donc en terme technique « en jachère ». En réalité, le ratio n'est pas de 0,20 mais de 0,10 ha par habitant. Une autre contrainte agrologique, l'Algérie n'a pas de terre profonde et pas riche en minéraux puisque la capacité de rétention des sols est très faible, donc ne peut retenir l'humidité lorsque la pluie tombe. Ce sont des sols pauvres. Le critère d'évaluation de la richesse ou la pauvreté des sols est le mus, c'est la matière organique qui compose ces sols et leur structure et enfin le choc extrêmement préjudiciable à la production des sols est la désertification et l'érosion des sols. Il faut se départir de l'idée qu'un jour l'Algérie atteindra l'autosuffisance alimentaire ou même un niveau appréciable de couverture alimentaire. L'Algérie est obligée d'importer toujours en grandes quantités notre nourriture de l'extérieur. L'Algérie ne peut pas nourrir sa population. » Le Jour d'Algérie, janvier 2009
Substituer les espaces du Sud aux terres du Nord : une idée dangereuse
« Selon une étude de la FAO « Terres, vivre et population » qui évalue les risques de pénurie alimentaire par pays à partir du pourcentage de la population que le pays peut nourrir avec ses propres terres, l'Algérie est classée dans le groupe de pays à risque élevé. Sur une échelle de 0 à 9, elle occupe la position 7 (la plus élevée étant à 9). (…) L'idée que l'on peut substituer les espaces du Sud aux terres du Nord est une idée dangereuse, fallacieuse ; il faut également recouvrer notre souveraineté alimentaire, c'est-à-dire le droit de décider de notre politique agricole alimentaire, droit aujourd'hui menacé par l'OMC. L'ouverture agricole ruinerait, sans aucun doute, compte tenu du différentiel de productivité entre notre agriculture et celle des pays développés, le faible potentiel dont nous disposons encore. » El Watan, avril 2007
LamiaTagzout , Mélanie Matarese


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