Autant de projets dont devrait bénéficier la région ont été annoncées en grande pompe, qui malheureusement restent, à ce jour, otage des tiroirs à l'instar du marché hebdomadaire, la gare routière, la station urbaine, le dédoublement de la RNA3 et autres chantiers. Alors qu'en est-il de la station d'épuration ? Il y a enfin du nouveau. La ville de Ras El Oued sera prochainement dotée d'une station d'épuration des eaux usées (STEP), a-t-on appris, auprès de M. Nechnach chef de service à la direction de l'hydraulique de Bordj Bou Arréridj. Le choix de terrain servant d'assiette à ces équipements hydrauliques qui vont contribuer à long terme à l'irrigation de centaines hectares de terres agricoles a été effectué. Le lancement des travaux de réalisation est prévu au courant de l'année prochaine. Notre interlocuteur a fait savoir que l'étude remonte à 2005, malheureusement le site choisi pour servir d'assiette a été contesté par les élus de l'époque, chose, selon lui, qui avait retardé le lancement de l'opération. Le projet dont le coût avoisine les 150 milliards de centimes n'est pas encore inscrit, étant tributaire du programme complémentaire qui n'a pas été adopté. Un traitement biologique à boues activées à faible charge (bassin biologique comprenant une zone de contact, un chenal avec insufflation d'air et une zone anaérobie) a été retenu pour traiter la charge carbonée, azotée et phosphorée. Cette station d'épuration, si elle vient à être réalisée à temps, épargnera la région du phénomène de la pollution dont l'impact est visible a l'œil nu, car les eaux de nombreux oueds, de retenues, de nappes souterraines de ces régions sont contaminées par les métaux lourds toxiques et cancérigènes, par des rejets solides ou liquides des différentes industries ou par les eaux usées domestiques non traitées. «Les eaux usées sont toutes les eaux chargées de différents éléments provenant de la population mais aussi des activités commerciales et industrielles du fait qu'elles ont été utilisées pour le lavage ou les toilettes, qui sont de nature à polluer les milieux dans lesquelles elles seront déversées», et c'est le cas de la ville de Ras El Oued qui souffre de l'absence d'une telle infrastructure, de par les effets néfastes des rejets et leurs conséquences sur l'homme et l'environnement, a expliqué le cadre de la STEP. Cette infrastructure, dont la capacité est de 60 000 équivalents/habitant, sera gérée par l'office national d'assainissement (ONA). Les responsables du secteur avait insisté auprès du ministre des Ressources en eau M. Hocine Necib lors de sa visite d'inspection dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj pour accélérer la procédure d'inscription du projet qui devra être soumis à l'arbitrage de la commission nationale des marchés.
