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L'Algérie dans le top des hotspots
Publié dans El Watan le 25 - 10 - 2013

En 1988, à l'université d'Oxford, Norman Myers, un chercheur britannique spécialisé en économie des systèmes naturels, devenu célèbre depuis sa découverte, fait observer que 44% des végétaux et 35% des vertébrés terrestres (mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens) de la planète sont confinés sur seulement 1,4% de la surface des continents. Il identifie ainsi 25 zones avec une exceptionnelle concentration d'espèces endémiques confrontées à de grandes menaces de dégradation.
Le concept des «points chauds» (hotspots en anglais) de biodiversité est trouvé et est mis en avant par Conservation internationale, une organisation américaine qui va donner une priorité sur la conservation de ces sites et va, en 2004, leur donner une définition plus précise : «Une zone qui contient au moins 1500 espèces de plantes vasculaires endémiques et qui a perdu au moins 70% de sa végétation primaire.» Une définition qui va faire passer le nombre de points chauds de 25 à 35 en passant à 2,3% de la surface des continents et contiennent de manière endémique : 42% des espèces de mammifères, oiseaux et amphibiens, et 50% des plantes vasculaires.
Critère
Cette définition, un peu trop américaine au goût de certains, n'a toutefois pas été exempte de critiques. Elle n'est appréciée que sur le critère de richesse des espèces végétales au détriment des animaux et des champignons et les petits hotspots n'y figurent pas. Le bassin du Congo est absent malgré son exceptionnelle richesse en grande partie encore intacte, malgré une déforestation intensive. On s'est étonné de voir qu'une province floristique protégée de Californie est au même rang que des régions où la dégradation est immense. La répartition des hotspots est très inégale sur les différents continents.
Les Andes tropicales constituent le hotspot le plus riche : 1% de la surface émergée, mais seulement 16% des plantes terrestres. Les forêts tempérées de Valdivia, au Chili et en Argentine, sont les mieux conservées du globe (30% encore intactes). Dans les contrées froides des hautes et basses latitudes (60°), il n'y a pas de hotspot. Par contre, des zones désertiques et montagneuses accueillent certains hotspots, comme la corne de l'Afrique, la région irano-anatolienne et l'Himalaya. Les îles sont des hauts lieux de biodiversité, comme la Polynésie-Micronésie. Schématiquement, plus on s'éloigne des pôles en se rapprochant de l'équateur, plus le nombre d'espèces dans les écosystèmes augmente.
La biodiversité est plus riche sous les tropiques en raison des conditions de température, d'humidité et d'ensoleillement très favorables durant toute l'année à la prolifération des êtres vivants. Sous les latitudes tempérées par contre, les grandes glaciations des 2 derniers millions d'années ont été préjudiciables au maintien de la biodiversité en raison de l'avancée des calottes glacières.
Endémisme
La région méditerranéenne est l'un des 34 points chauds de biodiversité de la planète. Elle possède des zones biogéographiques parmi les plus rares du monde et une biodiversité de grande importance. Les points chauds de biodiversité se caractérisent à la fois par des niveaux exceptionnels d'endémisme et par des niveaux critiques de pertes d'habitats d'au moins 70%. Sur les 25 000 espèces connues de plantes méditerranéennes, ce qui correspond à 9,2% des espèces inventoriées dans le monde, sur un territoire représentant 1,5% de la surface terrestre, la moitié sont des espèces endémiques particulièrement bien adaptée, notamment aux périodes sèches. C'est, selon les spécialistes, le fait de ses caractéristiques géographiques entre l'Eurasie et l'Afrique ainsi que son rôle d'abri pour les espèces pendant les périodes glaciaires qui ont contribué à son exceptionnelle diversité biologique et à son niveau élevé d'endémisme.
Gestion
En Algérie, les secteurs les plus remarquables pour l'endémisme sont la côte oranaise, suivie par la petite Kabylie et la grande Kabylie. En ce qui concerne les espèces rares, la Numidie littorale arrive en tête, suivie de la Mitidja d'Alger. Cet ensemble «Kabylies-Numidie-Kroumirie» forme un point chaud régional méconnu, constitué de forêts, de montagnes et d'écosystèmes littoraux sérieusement menacés par l'anthropisation. La conservation ne peut s'envisager que par la connaissance approfondie de ces milieux qui est chez nous lacunaire.
Le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a entrepris en 2012 une vaste étude de réactualisation des connaissances sur la biodiversité algérienne – le dernier bilan établi date de l'année 2000. Il en ressort que grâce aux recherches scientifiques entreprises tant bien que mal par les laboratoires d'instituts et de l'université, les connaissances ont relativement bien progressé. On cite pour l'exemple, bien que les synthèses ne soient pas tout à fait achevées, que le nombre d'espèces endémiques connues dans les Important Plants Areas (IPA) est passé de 224 à 300 sur un total de 4000 plantes nord-africaines.
Dans les zones humides et les eaux douces, de nouvelles espèces, invertébrées essentiellement, ont également été identifiées. La biodiversité est globalement prise en charge par les pouvoirs publics sur les plans juridique, institutionnel et organisationnel, mais cette architecture qui semble plus répondre à des exigences externes n'a pas de prolongement concret sur le terrain. La biodiversité est en perte de vitesse, essentiellement par la destruction et la pollution des habitats. Des projets en partenariat avec le CEPF (voir interview) sont en cours dans le couloir hospot Kabylies-Numidie-Kroumrie pour rechercher l'adhésion des riverains dans les actions de conservation et le renforcement des capacités des gestionnaires. Ils concernent le Djebel Babor (Sétif), le complexe zones humides de Guebès-Senhadja (Skikda) et le massif de l'Edough (Annaba).


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