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Un discours pour la consommation intérne
Publié dans El Watan le 22 - 11 - 2009

Annoncé à grand renfort de publicité par les différentes chaînes de télévision égyptiennes depuis 48 heures, le discours prononcé hier par le président égyptien, Hosni Moubarak, devant le Parlement égyptien à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire, était très attendu par la classe politique et l'opinion égyptienne, en raison du contexte particulier dans lequel intervient cette session, suite à l'élimination de l'équipe égyptienne du Mondial et aux tensions internes et externes, au niveau des relations bilatérales avec l'Algérie, suscitées par cet événement.
Un événement que les Egyptiens ont fait sortir de son cadre sportif pour lui donner les contours d'une crise politique. Les Egyptiens étaient certainement nombreux à suivre en direct sur leur petit écran ce qui était annoncé comme un « discours politique important » par la télé, au lendemain du match du Soudan entre l'Egypte et l'Algérie et de la campagne de désinformation d'une rare virulence lancée et entretenue par les médias sur de prétendus graves dépassements sur les supporters égyptiens dont se seraient rendus coupables les supporters algériens à Khartoum. Une campagne qui a suscité un vent de colère et des sentiments de haine et de dénigrement systématique de l'Algérie, son histoire, sa mémoire et toutes ses valeurs patriotiques et civilisationnelles qui lui valent respect et considération à travers le monde. Les médias qui ont chauffé et continuent de chauffer le « bendir » ont chevauché cette vague de colère à la place des institutions officielles, suscitant et encadrant des initiatives, à l'instar de la manifestation devant l'ambassade d'Algérie au Caire et d'autres encore sur tous les fronts sportif, culturel, économique où les appels au boycott de l'Algérie et à un divorce à l'égyptienne se multiplient. Des appels pressants sont lancés sur les plateaux de télévision des chaînes satellitaires, demandant aux plus hautes autorités d'intervenir pour rendre aux Egyptiens leur dignité foulée aux pieds par les Algériens, crie-t-on à l'unisson comme un seul homme, dans une espèce d'union sacrée, que l'Egypte n'a jamais connue auparavant, même dans les moments difficiles de son histoire.
Déception et déphasage
Le rappel par l'Egypte de son ambassadeur en Algérie « pour consultation » avait été perçu par les animateurs de la campagne anti-algérienne comme un signal politique fort du gouvernement égyptien et le prélude à des décisions plus concrètes encore que le président Hosni Moubarak allait annoncer devant le Parlement. Toute l'Egypte remontée à bloc contre l'Algérie pensait que le président Moubarak allait dès l'entame de son discours mettre les pieds dans le plat et annoncer des décisions politiques majeures que les milieux égyptiens, nourris à la haine de l'Algérie, que l'on découvre sous un visage insoupçonné et effrayant, allaient être annoncées. En vain. Il faudra attendre la fin du discours pour que le président égyptien aborde dans le volet consacré à la politique étrangère, en des termes génériques, les principes fondamentaux classiques qui régissent les relations entre Etats. En focalisant son discours sur le programme de réformes, la lutte contre la pauvreté et les chantiers législatifs qui attendent le Parlement égyptien, autant de points et d'autres encore longuement, le président égyptien a clairement remis les pendules à l'heure en jouant la carte de l'apaisement et en signifiant que le défi qui interpelle le pays est celui du développement, de la justice sociale, du renouveau du monde agricole annoncé comme la priorité du gouvernement. Bien que longuement et chaleureusement ovationné par un Parlement acquis à la majorité présidentielle, le président Moubakak aura certainement déçu dans et en dehors du Parlement en n'annonçant pas des décisions politiques concrètes à la mesure de la grogne de la rue alimentée par les médias égyptiens et des milieux officiels et officieux qui n'ont pas accepté qu' « Oum El Dounia » ne soit pas présente dans un forum sportif mondial et soit éliminée de la course par un pays adulé hier et devenu subitement aujourd'hui une terre inhospitalière peuplée de « délinquants », de « mercenaires », de citoyens « sans culture » ni « civilisation », voire « un département français ». « Nos relations extérieures sont fondées sur la base des principes du respect mutuel et des intérêts réciproques », a rappelé le président Moubarak, précisant sous un tonnerre d'applaudissements que « la protection des ressortissants égyptiens, de leurs biens et des intérêts égyptiens à l'étranger relève de la responsabilité de l'Etat ».
Désinformation et intox
« Nous n'accepterons aucune atteinte aux droits et à la dignité de nos concitoyens. » Cette phrase que les Egyptiens conditionnés par un travail médiatique de désinformation et d'intox qui dépasse tout entendement voulaient entendre, le Président la répétera encore une seconde fois avec fermeté pour marquer que le pouvoir a entendu et compris le message de son opinion publique et une troisième fois à la demande des parlementaires, debout, ovationnant à tout rompre le Raïs. Un drapeau égyptien est brandi pour la circonstance par un groupe de députés. « La dignité des Egyptiens, c'est la dignité de l'Egypte, nous sommes tous, majorité et opposition dans une même tranchée, unissons nous tous derrière le drapeau pour construire l'Egypte de demain », a encore lancé le président Moubarak. Aucune allusion directe dans ce discours à l'Algérie et à la tension née après le match de football contre l'Egypte. En tout cas, le ton utilisé par le président Moubarak pour aborder l'actualité du moment, s'il s'est voulu ferme dans son énoncé et dans le contenu pour ne pas apparaître en déphasage par rapport à la rue égyptienne, n'est pas moins marqué par une volonté manifeste de recadrer politiquement les choses par rapport à l'Algérie. Il s'agissait d'un discours politique de circonstance destiné à rappeler les positions de principe qui fondent la politique étrangère de l'Egypte ; un discours en net décalage par rapport aux milieux qui, en Egypte crient vengeance et œuvrent à la détérioration des relations entre les deux pays pour faire payer à l'Algérie son impertinence d'avoir barré la route du Mondial aux Pharaons.


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