Cette rencontre, qui a vu la participation de vingt universités algériennes et 15 autres espagnoles, intervient après celle organisée à Alicante (Espagne) en avril 2012, après trois ans de coopération entre universités de la conférence régionale ouest et le réseau des universités catalanes «Xarxa Vives», selon le recteur de l'université d'Oran, Larbi Chahed. Il a ajouté que cette rencontre signe une nouvelle étape dans les relations entre les universités espagnoles et algériennes pour un avenir prometteur et riche en collaboration bilatérale. Pour le recteur, toutes les conditions sont réunies pour la création de masters en commun en langue espagnole et de cotutelle de thèses afin que cette coopération soit un modèle des relations Nord-Sud. L'ambassadeur d'Espagne en Algérie a indiqué que déjà 143 projets de coopération ont vu le jour, de 2007 à 2011, financés à travers l'agence espagnole de coopération pour un montant de plus de 3 millions d'euros, preuve irréfutable du renforcement des visions communes pour la création de centres de recherches qui permettront le transfert de connaissances dans plusieurs domaines tels que l'eau, le développement rural, l'environnement, la réalisation d'infrastructures de base ainsi que dans la diversité culturelle. Il a en outre appelé les acteurs de cette deuxième rencontre des deux pays à approfondir les axes de la rencontre d'avril 2012, à étudier des potentialités de partenariat avec le privé, renforcer les programmes de recherches par un échange de données de bourses d'études pour plus de mobilité des universitaires. Il a clôturé son intervention en annonçant un élargissement prochain des services du centre Cervantès et l'optimisation de ses offres. Pour sa part, le directeur de la coopération et des échanges entre universités au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Arezki Saidani, a mis en relief le fait que, malgré les 63 conventions entre des universités des deux pays et les contrats signés entre l'université et l'entreprise dans les vingt dernières années, l'ambition est encore plus grande pour des échanges denses et diversifiés pour qu'un réseau stable d'équipes de recherches dans plusieurs domaines (justice, management, santé, industrie…) soit réalisé pour un partenariat renforcé à la mesure des ambitions et des défis de la réalité. Selon le même responsable, 79 universitaires espagnols ont été accueillis en Algérie et 472 universitaires algériens ont visité des universités en Espagne durant les huit premiers mois de l'année en cours. Arezki Saidani a révélé qu'un plan Marshal avait été mis en place pour promouvoir et consolider l'apprentissage des langues étrangères et où la langue espagnole aura une place de choix. Et ce, par la modernisation et l'ancrage de son enseignement pour aboutir au final à mise en place d'une école doctorale. Le programme de cette rencontre de trois jours comporte des interventions abordant les échanges, la coopération entre universités algériennes et espagnoles, les perspectives de leur développement, le bilan de coopération bilatérale dans les deux dernières décennies et la coopération algéro-espagnole dans des projets européens. Des tables rondes seront également animées autour de trois axes traitant de la coopération algéro-espagnole et ses perspectives (recrutement d'enseignants espagnols et mobilité des étudiants), la relation entre l'université et les réseaux des parcs scientifiques et les stages et les formations pour l'accès au monde du travail. La troisième table ronde porte sur l'enseignement de l'espagnol entre Algérie et la langue arabe en Espagne avec une réflexion sur les possibilités d'approfondir et promouvoir l'enseignement des deux langues dans les universités des deux pays comme un moyen de développer la coopération bilatérale.