Le financement du culte musulman et la formation des imams sont deux questions centrales sur lesquelles est intervenu Réda Malek, invité au colloque de Res Publica, faisant remarquer que « le radicalisme lié aux pétrodollars est une réalité ». « Une fondation pour financer le culte musulman, c'est une excellente idée. » « Mon pays finance un institut à Paris, a envoyé en France des imams. Le Quai d'Orsay nous avait signalé que la Mosquée de Paris était en déshérence. Le problème de la pratique du culte se posait après l'indépendance pour les Algériens, voire les Maghrébins. Avec l'accord de l'Etat français, des mesures avaient été engagées pour l'enseignement de l'arabe et de rudiments religieux. Aujourd'hui, les choses ont changé, nous avons affaire à des Français musulmans, ils doivent se prendre en charge, cette question doit se régler dans l'Hexagone », a souligné l'ancien Premier ministre algérien. « Je suis contre les ingérences extérieures. Que l'Islam de France s'organise pour être indépendant. Je suis venu écouter. Nous fondons un très grand espoir sur cet Islam de France qui doit évoluer vers la modernité. »
