Une aide de 19,5 millions de dinars du budget primitif de la wilaya de l'année 2010 a été octroyée à la commune de Oued El Aneb pour l'amélioration des conditions de vie de ses habitants. Elle servira au financement de cinq opérations de développement : l'équipement d'une station de relevage des eaux à Draâ Errich, l'aménagement de l'entrée principale du nouveau lycée à Kherraza, le parachèvement des travaux de réalisation d'un jardin d'enfants et son équipement, l'installation de commodités au niveau de la bibliothèque communale et l'acquisition de bacs à ordures. Le budget primitif de la wilaya, qui vient d'être adopté récemment en session ordinaire de l'APW, s'élève à plus de 1,5 milliard de dinars, soit une progression relative par rapport à celui de l'année 2009. Ces opérations sont venues à point nommé pour faire sortir de sa léthargie la commune de Oued El-Aneb, laquelle n'est distante du chef-lieu de wilaya, Annaba, que de quelques kilomètres. Mais son quotidien continue d'être fait d'aléas, comme si c'était une fatalité. Trop peu nantie par la nature, cette commune rurale compte aussi parmi les victimes du terrorisme. L'unique usine, celle de liège, qui occupait pratiquement toute la population active, a été incendiée dans les années 1990. Là, le chômage fait rage. Jeunes et moins jeunes ont un statut permanant de demandeurs d'emploi. Les perspectives ne daignent pas s'ouvrir, notamment depuis que les investisseurs potentiels ont déserté la région. En attendant des jours meilleurs, c'est l'agriculture qui absorbe l'essentiel de la main-d'œuvre. Le tiers de la population, quelque 8 000 personnes, les deux sexes confondus, convoitent un travail. Pour les élus qui se sont succédé aux commandes de la commune, la reprise de l'activité de l'unité de liège aura été plus qu'un souhait. Le chômage, aussi pesant soit-il, n'est pas la seule préoccupation. A considérer les doléances, de la population et des élus eux-mêmes, il ne fait pas du tout bon vivre dans cette agglomération. Les attentes n'épargnent aucun secteur, quand bien même l'action de l'Etat, à travers l'injection des moyens financiers s'entend, est présente. Il est vrai que beaucoup de projets ont vu leur réalisation traîner en longueur. La commune, à l'instar de toutes les autres, n'échappe pas au phénomène de l'endettement. Mais nombre de projets sectoriels ont abouti dans les secteurs de l'hydraulique, des forêts et de l'éducation. L'effort a porté sur l'assainissement et l'aménagement des routes, surtout. Les jeunes déplorent le fait que « les structures sportives restent concentrées aux chefs-lieux de communes », et que « les autres agglomérations en soient dépourvues ».
