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L'Algérie adopte la politique de l'autruche
Publié dans El Watan le 03 - 12 - 2009

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, est sorti mardi de sa longue réserve pour répondre à la violente campagne anti-algérienne téléguidée, à partir du Caire, depuis le début du mois de novembre dernier, par le gouvernement égyptien.
Plutôt que d'employer les canaux officiels pour répliquer à son homologue égyptien, Ahmed Aboul Gheit, qui a exigé d'Alger, comble de l'ironie, des excuses et le dédommagement des sociétés égyptiennes prises pour cibles par les supporters algériens après le « caillassage » du bus de l'EN de football au Caire, Mourad Medelci a préféré se confier à Al Sharq al Awsat, un média étranger paraissant, qui plus est, à Londres. Ce n'est pas la première fois que les responsables algériens décident, en pareil cas, d'ignorer superbement la presse nationale (publique et privée). Depuis plusieurs années déjà, le pouvoir s'est même fait un devoir de discréditer la presse indépendante à chaque fois que l'occasion lui est donnée. Les Algériens ont pris l'habitude de découvrir des informations les concernant au premier chef dans des télés ou les journaux étrangers. Et au moment précisément où Moubarak et son clan continuent à demander à leurs relais médiatiques d'appeler au lynchage des Algériens et de poursuivre sans ménagement la campagne de dénigrement orchestrée contre l'Algérie, bien avant déjà le départ de l'EN au Caire, les autorités algériennes ont donné ordre aux médias publics (télé, radios et journaux) de ne dire aucun mot de travers concernant « les frères égyptiens ».
Sans Canal+, pas de preuves !
Le mutisme de l'ENTV, de la radio algérienne et des journaux publics sur l'agression égyptienne a suscité à la fois l'incompréhension et la révolte de la population. Les téléspectateurs n'ont pris connaissance des mésaventures endurées par les Algériens au Caire que grâce à la chaîne française Canal+ et à la presse privée. C'est bien simple, il n'y aurait pas eu ces médias, le président de la FAF n'aurait pas trouvé de preuve à présenter à la FIFA et les supporters algériens auraient été lynchés dans l'anonymat le plus total. Bien entendu, personne n'aurait levé le petit doigt pour eux. Il n'est pas interdit de penser qu'on se serait même empresser d'étouffer l'affaire au nom de l'« amitié arabe ». Et, pourquoi pas, laisser Moubarak préparer son fils à la succession sur le dos des Algériens et court-circuiter ainsi les ambitions de son patron des services de renseignement qui se voit lui aussi président dans deux ans. Why not ?! Inutile d'aller chercher très loin pourquoi l'Algérie a adopté une attitude défensive dans la crise (il faut appeler les choses par leur nom) qui l'oppose à l'Egypte.
En haut lieu et d'ailleurs un conseiller à la présidence de la République l'a confirmé en privé au début de la semaine, on s'interdit non seulement de parler de crise mais on soutient mordicus que l'Egypte officielle n'a absolument rien à voir avec les malheurs subis par l'équipe nationale et les supporters algériens au Caire. « Pourquoi voulez-vous que l'on s'en prenne à l'Egypte. Ce sont nos frères et puis ils nous ont appris l'arabe », a lâché mardi, devant un groupe de journalistes, un responsable qui disait ne pas comprendre pourquoi une certaine opinion évoque une crise entre l'Algérie et l'Egypte. Ce même responsable a par ailleurs ajouté que s'il y a crise, celle-ci oppose uniquement les sociétés civiles des deux pays. Renversant, n'est-ce pas ?!
Le point de vue développé par ce responsable, qui occupe de hautes fonctions, traduit en réalité une position largement partagée au sein d'une partie de l'élite au pouvoir algérien qui considère l'Egypte comme un exemple à suivre et un « symbole intouchable » du panarabisme. Ce sont précisément ces partisans de l'arabo-baathisme qui paraissent chercher à sauver à tout prix des relations algéro-égyptiennes dont Le Caire ne veut pas. Le président Moubarak et ses fils en donnent, en tout cas, tous les jours la preuve. Cette catégorie de gens, grisés par l'idéologie surannée du panarabisme, serait visiblement prête à recoller les morceaux avec l'Egypte même si cela devait se faire au détriment de l'Algérie. En tout cas, cela pourrait expliquer la raison pour laquelle l'Algérie a décidé d'opter pour la politique de l'autruche dans le dossier de l'agression commise contre l'équipe nationale algérienne de football. De la même manière, on comprend mieux le caractère hésitant, polysémique et ambivalent de la déclaration de Mourad Medelci. Une déclaration qui non seulement vient très en retard mais, sacrilège des sacrilèges, ne retient même pas l'option de demander des dommages pour tous les Algériens tabassés au Caire. In fine, cet amoncellement de faits donne raison aux observateurs qui, ces derniers temps, n'ont cessé d'évoquer une panne de la machine diplomatique algérienne.


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