Un attentat-suicide dans un hôtel de la capitale somalienne a fait au moins 57 morts, dont 3 ministres du gouvernement de transition somalien. La capitale somalienne vient d'être secouée par un carnage : 57 personnes, dont 3 ministres du gouvernement de transition somalien (TFG) et deux journalistes locaux, ont été tuées, hier dans un attentat-suicide dans un hôtel de Mogadiscio, il y aurait également plus de 200 blessés. L'attentat a visé dans la matinée l'hôtel Shamo, où se déroulait une cérémonie de remise de diplômes à des étudiants. Selon un responsable gouvernemental chargé de la sécurité, l'un des étudiants participant à la cérémonie a déclenché des explosifs qu'il portait sur lui. Les membres du gouvernement tués sont le ministre de l'Education supérieure, Ibrahim Hassan Addow, le ministre de l'Education, Mohammed Abdullhai Waayel, et la ministre de la Santé, Qamar Aden Ali. Le ministre des Sports, Suleyman Olad Roble, a été blessé. Le correspondant de radio Shabelle, Mohamed Amin Aden, et un cameraman travaillant pour la télévision al-Arabiya, Hassan Zuber Hadji, ont eux aussi été tués. Fortement soutenu par la communauté internationale, le TFG contrôle quelques quartiers de Mogadiscio, avec le soutien de la force de paix de l'Union africaine (Amisom), face aux insurgés shebab et à ceux du Hezb al-Islam. Les shebab, qui se réclament d'Al-Qaïda, ont multiplié les attentats suicide ces derniers mois. L'envoyé spécial de l'Union Africaine en Somalie, Wafula Wamunyini, a « condamné dans les termes les plus fermes » cet attentat, qui visait « à intimider le TFG ». « Nous voulons rassurer tout le monde, nous continuerons notre mission, nous continuerons à soutenir le gouvernement somalien », a-t-il déclaré. Le 17 septembre, 21 personnes avaient été tuées dans un double attentat-suicide à l'aéroport de Mogadiscio contre le quartier général de l'Amisom. Le 18 juin, c'est le ministre de la Sécurité intérieure, le colonel Omar Hashi Aden, et 19 autres personnes qui mouraient dans un attentat-suicide à Beledweyne (300 km au nord de Mogadiscio). Là encore, l'attaque avait été revendiquée par les shebab.
