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Ouyahia-Saïd Bouteflika et l'autre Algérie
Publié dans El Watan le 16 - 03 - 2014

Au palais d'El Mouradia, trois personnages incarnent, aujourd'hui, le pouvoir présidentiel : le chef de l'Etat en exercice, Saïd Bouteflika et le dernier arrivé, Ahmed Ouyahia. A la faveur de la dégradation de la santé de son frère, Saïd Bouteflika a cumulé des pouvoirs exorbitants, au point de servir d'interlocuteur avec des puissances étrangères, dont dernièrement la France. Ce statut de tout premier plan – presque un chef d'Etat dans l'ombre – a fini par inquiéter d'autres centres de décision qui ont assisté impuissants à des empiètements graves sur leurs prérogatives, d'autant que Saïd Bouteflika a tissé des liens dans tout le pays avec divers réseaux maffieux.
La grande inquiétude est venue des militaires, notamment du DRS placé sous les feux de la rampe par une crise sans précédent allumée par Amar Saadani, le secrétaire général du FLN, sur instigation du frère du président de la République. A ce, jour la crise n'a pas trouvé d'issue et il n'est pas exclu que ces centres de décision aient réussi à introduire Ahmed Ouyahia dans le palais d'El Mouradia justement pour contrebalancer le poids exorbitant pris par Saïd Bouteflika. Comme il ne dispose d'aucune légitimité ni compétence particulière, ce dernier ne fera pas le poids devant Ahmed Ouyahia que des années à la tête du gouvernement ont transformé en véritable «terminator». L'homme est connu pour ses manières brutales et expéditives et par sa capacité à jouer avec l'intrigue politique.
On peut dire que les jours de Saïd Bouteflika sont comptés à la présidence de la République, d'autant que le chef de l'Etat, son unique soutien, est voué à voir son état de santé décliner de plus en plus. Si l'option du quatrième mandat passe – et elle le sera au vu de l'implication de l'Etat et des forces de l'argent –, le pouvoir présidentiel basculera aux mains d'Ahmed Ouyahia qui pensera à relancer rapidement la procédure de révision constitutionnelle afin que soit introduit le poste de vice-président. Ce qui lui donnera la possibilité de succéder au chef de l'Etat en cas de décès ou d'une aggravation brutale de sa maladie qui l'obligera à quitter le palais d'El Mouradia. Le rêve d'Ouyahia d'accéder à la magistrature suprême mis en œuvre ? Oui, au vu de sa ténacité à s'accrocher au pouvoir, à se rendre impopulaire pour plaire aux puissants et rebondir après chaque échec.
Bien que son discours ne prône que sa disponibilité à être un simple commis de l'Etat, Ahmed Ouyahia est bel et bien en quête de la magistrature suprême. Ce ne sera pas celle issue des urnes avec laquelle il n'a aucune chance tant il est honni, ce sera celle enfantée par la ruse et la manœuvre politicienne. Mais de ce sordide scénario et de ces indécents calculs d'appareils qu'en sortira-t-il de vrai et de fondamental ? Rien, car ce qui façonne l'Algérie réelle, profonde et millénaire, ce sont ses luttes populaires. Et celle d'aujourd'hui s'appelle Barakat, celles d'hier s'intitulaient «Changement citoyen», «Résistance populaire» contre l'intégrisme, «Printemps démocratique», «Printemps berbère» et toutes les actions anonymes de jeunes et de personnalités pour une nouvelle Algérie. Celle qui ne s'écrit pas quatrième mandat, Ouyahia, Saïd Bouteflika, Sellal, Amar Saadani.


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