Actuellement, les operateurs spécialisés dans la construction navale sont très inquiets pour l'avenir de leurs entreprises. Pour eux, le manque de ports de plaisance à travers les 14 wilayas côtières du pays est en train de tarir les débouchés commerciaux de ces entités commerciales qui sont pourvoyeuses d'emplois pour les jeunes diplômés sans parler des gains financiers qu'elles peuvent engendrer durant la saison estivale pour les amateurs et touristes étrangers de passage, à bord de petites embarcations de plaisance ou de voiliers en mer Méditerranée à partir de la côte algérienne, pour la location de postes à quai. Le manque de ces structures freine énormément le développement du tourisme maritime, les sports nautiques et la pêche, qui peuvent être pratiqués durant toute l'année grâce à la présence d'un important mouvement associatif très motivé. Il n'existe actuellement qu'une seule marina à Sidi Fredj sur le littoral algérois, qui date de l'époque coloniale. Les propriétaires et les amateurs de bateaux de plaisance sont obligés de se rabattre, pour la mise à quai de leurs unités, vers les seules pêcheries implantées à proximité des ports commerciaux. Ces structures ne disposent pas d'équipements adéquats pour la réception et le stationnement des ces bateaux de plaisance. Elles sont actuellement saturées. A la pêcherie, il existe plus de deux cents unités de plaisance et autres petites embarcations à s'y entasser. Lors de sa visite à Oran, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat a tenu à rassurer les gérants des chantiers navals et les opérateurs du secteur touristique quant à la réalisation de ces structures d'accueil. Il a annoncé que des entretiens sont en cours avec les départements des Transports et celui des Travaux publics pour inscrire le projet de construction de marinas. Un appel d'offres sera lancé aux potentiels investisseurs à Oran.
