Hier à Tlemcen, le président du Front national algérien Moussa Touati et le député rebelle Mohamed Benhamou se sont réconciliés en présence des élus, des militants et des sympathisants de leur formation politique. En bisbille depuis plus d'une année – pour des raisons égocentriques, comme l'a qualifié le parlementaire –, les deux hommes se sont réunis à nouveau pour « le bien du parti, surtout à quelques jours des sénatoriales du 29 décembre... Aujourd'hui, nous avons mis de côté nos mésententes parce que notre priorité est le bien du parti ». D'ailleurs, dans la matinée, M. Touati a animé un meeting dans la salle de la maison de la culture Abdelkader-Alloula où il a insisté sur la force que représente le parti dans cette wilaya frontalière. Mais pas seulement : « Nous sommes la troisième force politique au pays, et nous serions la première, s'il n'y avait pas la fraude. » Pour l'orateur, qui se voulait réunificateur (le FNA était tiraillé par des luttes intestines), « l'objectif de ma visite à Tlemcen est d'unifier nos rangs, de s'aligner tous derrière notre candidat au sénat, M. Boualem Lalam. Cependant, autant vous le dire, ceux qui ne s'assujettissent pas aux instructions du parti et de son règlement intérieur seront déférés devant la justice. Mais, avant d'en arriver là, nous demandons à tous les récalcitrants de retourner à la maison FNA ». Pour les prochaines sénatoriales, M. Touati vise entre six et douze sièges « qui sont à notre portée ». Enfin, pour conclure son allocution, il dira : « Nous ne sommes ni à acheter, ni à vendre. Notre politique est basée sur la confiance, la fidélité et la vérité… »
