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«L'administration doit accompagner la filière»
Publié dans El Watan le 16 - 06 - 2014

-Dans les années 2000, des mesures ont été prises pour relancer la filière cerise. Ces mesures se sont elles révélées efficaces ?
Le Programme national de développement agricole (PNDA) n'est pas venu pour tout régler. Il avait pour objectif de déclencher une dynamique dans le secteur agricole qui était délaissé, le moteur était grippé pendant une douzaine d'année. Il fallait donc un coup de pousse pour relancer l'investissement. J'estime que l'objectif a été atteint. A titre d'exemple, en 2000 au lancement du programme, la banane était à 350 DA. Quinze ans après elle est pratiquement considérée comme un fruit de saison chez nous et c'est la disponibilité d'autres fruits tout au long de l'année qui fait que la banane n'a plus le même attrait, c'est pareil pour la pomme d'importation…
Aujourd'hui, les Algériens ont le choix. Pour revenir au PNDA, il n'a pas pour vocation de répondre aux mêmes problématiques. En 2000, il fallait relancer l'investissement ; ces dernières années, le secteur privé participe de plus en plus avec ses propres fonds. Beaucoup d'agriculteurs n'attendent pas les aides de l'Etat pour investir dans les agrumes, l'olivier et la cerise. Ils savent que c'est rentable. Mêmes s'ils ne peuvent pas faire les mêmes bénéfices qu'il y a 10 ans. A l'époque, les quantités produites n'étaient pas importantes et la cerise se vendait à 800 DA. Actuellement, même si les prix baissent d'année en année, le profit est toujours garanti car le rendement des cerisiers augmente parallèlement. Les agriculteurs gagnent sur les quantités ce qu'ils gagnaient sur le prix.
Par rapport à sa superficie, la filière compte à peine 3500 ha, quand on voit que l'olivier est à 400 000 ha et les agrumes à 70 000 ha, on peut croire que la filière cerise n'est pas importante, mais c'est aussi une filière à forte valeur ajoutée ; elle a donc en elle-même les éléments de motivation pour les agriculteurs : le profit. C'est une filière qui se reconstruit de manière satisfaisante. Il faut la laisser se reconstituer d'elle-même. Il vaut mieux ne pas intervenir au risque de dénaturer l'objectif des producteurs.Quant à l'administration agricole, ce qui lui est demandé, c'est de passer à un autre stade, celui de l'accompagnement dans l'organisation de la profession, dans la mise à disposition des agriculteurs d'outils et de moyens, de libérer le crédit agricole (des crédits de campagne, d'investissement et d'exploitation) mais aussi le développement des assurances car l'agriculture est un métier à risques.
-La souscription aux assurances agricoles est-elle une pratique courante ?
En ce qui concerne la cerise et les autres fruits, les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à assurer leur exploitation et leur production. En arboriculture, ils assurent généralement contre la grêle. Les passages de grêle font beaucoup de dégâts. C'est surtout à Médéa, qui se situe à la limite de la zone de grêle, que les agriculteurs souscrivent des assurances agricoles sous la menace de phénomènes (grêle et neige) qui risquent d'être néfastes pour leurs récoltes.
-Malgré les avancées de la filière, on ne peut pas dire que le prix de vente est abordable…
Ce qui est sûr, c'est que la tendance est à la baisse quand on sait qu'a la même période il ya quelques années, le kilo de cerises se vendait à 800 DA. Cette année le prix a baissé de moitié, le prix au kilo s'établit en moyenne autour de 300 DA le kilo dans les zones de production. C'est un prix logique pour une production qui n'est pas dominante. Il ya de plus en plus de jeunes plantations qui n'ont pas encore atteint leur niveau de croisière, il faut savoir que le rendement des cerisiers augmentent d'année en année. C'est l'augmentation du niveau de production qui fera baisser les prix.
-Qu'en est-il de l'importation ?
On importe la cerise, mais pas durant la saison. C'est une importation qui se fait avant et après la saison. Nous n'importons pas en très grande quantité. Vu le prix, les gens préfèrent acheter la cerise locale qui est moins chère. En plus, ils ont la garantie de consommer un produit naturel qu'on traite très peu car il est produit sur les montagnes, qui ne sont pas des zones mécanisables. Or, le traitement chimique nécessite un pulvérisateur, un atomiseur qu'il n'est pas possible d'utiliser en zone de montagne. C'est valable aussi pour l'engrais qui se perd par infiltration ou ruissellement. Les agriculteurs utilisent des engrais organiques. Les techniques utilisées sont donc respectueuses de l'environnement, elles permettent de sauvegarder les terres. En effet, s'ils utilisaient des engrais minéraux, les agriculteurs seraient obligés de creuser, de labourer en profondeur alors que les engrais naturels, il suffit de les laisser sur le sol et c'est l'eau de pluie qui provoque l'infiltration. Cela permet au sol de se reconstituer, d'avoir une meilleure structure et permet d'éviter l'érosion.


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