Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a indiqué mardi à Alger que son secteur avait connu ces dernières années une «évolution notable», grâce à la politique mise en œuvre pour appliquer le programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Ce programme vise à assurer la sécurité sanitaire, à renforcer la production locale et à réguler les importations. S'exprimant devant la Commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification de l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a présenté la politique de l'Etat en matière de développement de l'industrie pharmaceutique. Selon lui, l'Algérie compte actuellement 233 établissements de production pharmaceutique, dont 138 fabriquent des médicaments. Ces unités couvrent 82 % des besoins nationaux. En parallèle, 103 nouveaux projets sont à l'étude, dont 72 concernent les médicaments et 31 les dispositifs médicaux. M. Kouidri a souligné que la valeur des importations de médicaments avait reculé, passant de 1,25 milliard de dollars en 2022 à 515 millions de dollars en 2024. Il prévoit une nouvelle baisse en 2025, en raison des mesures de soutien à la production nationale. Présentant la nouvelle stratégie du ministère, il a expliqué qu'elle repose sur trois axes : encourager l'investissement dans la production pharmaceutique nationale, renforcer la couverture des besoins en produits et dispositifs médicaux essentiels, et développer les exportations vers les marchés étrangers, notamment en Afrique. Le ministre a affirmé que cette stratégie vise à assurer la souveraineté pharmaceutique et à contribuer à la croissance économique du pays, en créant de l'emploi et en soutenant les exportations.