Les prix du pétrole ont reculé nettement ces derniers jours. Alors que les cours étaient situés entre 75 et 80 dollars durant deux mois, une tendance baissière s'est faite jour depuis une semaine environ avec des prix qui ont baissé autour du seuil de 70 dollars aussi bien à New York qu'à Londres. Cette baisse est due essentiellement à la hausse des stocks d'essence et de produits distillés et à la faiblesse de la demande sur le marché américain. Les stocks flottants sont eux aussi très importants au niveau des tankers. La reprise du dollar a joué aussi contre les cours du pétrole. Mais apparemment, le niveau actuel des prix semble convenir aux pays producteurs de pétrole dans la mesure où ils restent autour des 70 dollars le baril, dans une conjoncture très défavorable pour la demande en pétrole. Cette situation devrait amener l'Opep, lors de sa réunion extraordinaire qui se tiendra la semaine prochaine à Luanda, en Angola, à maintenir son plafond de production fixé à 24,48 millions de barils par jour à la fin de l'année 2008 à Oran. Toutefois, le fait que la reprise économique ne soit pas encore au rendez-vous pourrait stabiliser les cours du pétrole au niveau actuel, dans une fourchette qui se situerait entre 70 et 80 dollars à court terme. Cet optimisme a été renforcé par les conclusions contenues dans le livre beige publié au début du mois de décembre par la Réserve fédérale américaine (Banque centrale). Le livre, qui reprend les notes de conjoncture des différentes structures de la Réserve fédérale au niveau des Etats estime que « d'une manière générale, la conjoncture économique s'est améliorée légèrement ». Les dépenses des ménages se seraient renforcées depuis le mois d'octobre. Seule fausse note, le marché de l'emploi reste faible malgré des améliorations. Il reste quand même attentif à ces améliorations et espère une reprise notable de la croissance. Hier, sur le marché new-yorkais, le light sweet crude était à 69,80 dollars le baril vers 16h GMT, alors que le brent était à 71,88 dollars le baril.
