En effet alors que l'arrêt de l'usine de Béni-Saf ne peut actuellement impacter négativement l'approvisionnement des chantiers comme auparavant, SCIBS, la société propriétaire à hauteur de 65%, et le groupe Pharaon, son partenaire saoudien à35%, n'ont pas jugé utile de réaliser l'installation d'un quatrième et dernier filtre à manche devant éradiquer définitivement la pollution atmosphérique qui empoissonne depuis des décennies l'existence des Béni-Safien et de leur environnement. Trois autres filtres avaient été installés fin 2013 en remplacement des obsolètes électro-filtres qui équipaient l'usine. Le quatrième, bien qu'acquis, devra attendre son installation pour des raisons jugées révoltantes par d'aucuns des Béni-Safiens. En effet, selon diverses sources concordantes, une nouvelle équipe de managers a été installée à la tête de SCIBS par Pharaon qui a la haute main sur le management de l'usine. Cette équipe a demandé à n'être pas comptable dans sa gestion du manque à gagner, soit 30 millions DA/jour, qui résulterait de l'arrêt technique nécessaire pour assurer le changement de filtre. Plutôt qu'abonder dans ce sens, et tempérer l'ire des responsables de l'environnement, SCIBS a procédé à de menus entretiens et invité une commission de wilaya à un contrôle en vue d'obtenir son aval le report de l'installation du dernier électro-filtre jusqu'au premier semestre 2015, à un moment où d'autres opérations d'entretien des équipements sont programmées et qui elles aussi nécessitent un arrêt technique. Pour rappel, les électro-filtres dont il est question devaient être installés en 2010 selon un engagement de SCIBS.