C'était prévisible ! Le Front des forces socialistes (FFS) ne prendra pas part aux élections de renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation (Sénat) devant avoir lieu le 29 décembre prochain. La décision a été prise, hier matin, à l'issue de la réunion du conseil national du parti tenue à Ghardaïa. C'est ce qu'a affirmé le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou : « Le conseil national a décidé de boycotter cette élection. Une note sera envoyée à tous les élus du parti pour leur demander de ne pas prendre part à cette élection. » Le FFS maintient ainsi sa position du boycott du Parlement, qu'il considère comme « une institution inutile ». Le parti a boycotté, rappelons-le, toutes les élections législatives et sénatoriales organisées depuis 2002. Il s'est, toujours opposé à toute forme d'alliance avec d'autres formations politiques lors des élections du Conseil de la nation. Ainsi, les élections du 29 décembre prochain se dérouleront avec la participation de seulement cinq partis, en l'occurrence le RCD, le FLN, le RND (associé avec le PT), le MSP et le FNA. En plus des sénatoriales, le conseil national du plus vieux parti de l'opposition a ouvert le débat, selon notre interlocuteur, sur des questions d'actualité nationale. « Les résolutions du conseil national seront rendues publiques demain (aujourd'hui ndlr) », précise Karim Tabbou. La tenue de cette réunion à Ghardaïa est, dit-il, un acte de solidarité avec Kamel Eddine Fekhar et les 16 militants du FFS et des droits de l'homme poursuivis en justice. « Le parti a également adopté cette stratégie de s'ouvrir sur d'autres wilayas pour sortir du ghetto dans lequel le pouvoir veut le mettre. On veut réduire le FFS à une ère géographique limitée », lance-t-il.
